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Time out : deux Bessarabiens et un Canadien

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Article de BBCRomanian.com du 5 octobre 2006, choisi par Cristina Jumir, traduit par Victoria Prunici, relu par Michèle Chartier. Auteur Marin Turea, le réalisateur de l’émission Time Out.

Le domaine de la musique pop bessarabienne a surpris beaucoup de monde, non seulement dans la République de Moldavie, mais aussi à l’extérieur de ce pays. Par la suite, Marin Turea, vous présente une formation peu connue à Chisinau ou à Bucarest. C’est parce qu’elle chante à Londres. Ils s’appellent “The Blacks Olives”.

Ils sont trois, ils s’appellent “The Blacks Olives” et ils habitent Londres. Deux Bessarabiens et un Canadien. Récemment, ils ont créé un nouveau « single » qui sera inclus dans un album qu’ils enregistreront en printemps : “Everybody feels the same”.

Deux forces se sont unies - l’une moldave, d’un pays très petit, et l’autre canadienne, d’un pays très grand”, dit Andrei Nicula.

Le batteur qui chante avec nous s’appelle Darren Atkinson. Il a chanté dans beaucoup de formations et il était à la recherche d’un groupe qui faisait de la musique originale.”

En 2002 nous nous sommes décidés à ne plus accepter des covers et chanter notre musique à nous. Parce qu’une fois dans la vie, le musicien doit penser aussi à lui-même : il a le choix entre être un autre, ou bien être une personne qui veut développer son âme créative et ainsi de suite”, dit Andrei Nicula, voix et guitare.

“The Blacks Olives” semble être l’unique projet musical actif réalisé par des Bessarabiens en Occident. Des rumeurs courent concernant Dan Balan, ex-Ozone, qui a commencé quelque chose à Los Angeles - mais rien de concret n’a été réalisé en public.

Andrei Nicula parle de la vie du show-biz en Occident, la vie qu’ils ont la chance de la connaître directement.

Elle est très dure, très dure. Il faut être très fort, il faut être préparé pour n’importe quelle surprise. Nous en avons eu beaucoup. Mais nous les avons surpassées. On peut faire une très bonne musique mais que personne n’écoute. Il y a beaucoup de formations comme cela. C’est une question de chance, de hasard, de l’endroit où l’on se trouve et il y a encore une chose - la confiance en soi-même. C’est très important. Si on y croit, le reste n’a pas d’importance, on avancera.”

La mode a devancé la musique. Les vêtements ont plus d’importance que la façon de chanter. Londres est si concentré en formations que la population ne sait plus quoi choisir. Il y a beaucoup de formations de très mauvaise qualité.”

Tous croient qu’on devient un super chanteur si on se met des vêtements super et si on prend une guitare et qu’on arrive sur la scène. Cela ne va pas durer très longtemps car on ne peut tromper les auditeurs ainsi. Les auditeurs diront à un moment donné : “Nous en avons assez de cette mode et nous avons besoin de musique.”

Je ne dirais que c’est un déclin de la culture, je dirais plutôt qu’elle ne bouge pas. La musique se trouve dans un état neutre. En tout cas, c’est ce que je pense de la Grande Bretagne à présent. Il n’y a pas de formations qui offriraient plus que de la musique, qui exprimeraient plus que ce qu’exprime un CD entré dans le hit-parade.”

Comme la Moldavie est un pays de petite taille, les formations devraient voyager davantage. Mais cette possibilité n’est guère réalisable à cause des problèmes du passeport moldave. Si le pays entier de Moldavie avait eu, disons des citoyens comme les Roumains ayant la possibilité de voyager facilement et de chanter ,cela aurait été très bien.”

Je sais que nous pouvons aller de Chişinău jusqu’à Bucarest, mais plus loin !?… Mais après le Nouvel An, on ne pourra même plus partir à Bucarest. Et que doit-on faire alors ? Rester à Chişinău et chanter pour une vingtaine de personnes !?”, se demande Andrei Nicula.

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