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Différend transnistrien

Le conflit armé sur le Dniestr a fait des victimes même après la fin des actions militaires. Pendant huit ans, des mines laissées dans les champs, les vergers et les vignobles ont pris la vie des habitants, mais aussi des démineurs.

Olga Căpățână, ressortissante moldave, habite en France depuis près de 22 ans, mais elle est au courant de tout ce qui se passe en Moldavie. Elle est journaliste et écrivaine (auteure de romans, livres documentaires, vers pour enfants et adultes).

Le conflit armé de 1992 s’est soldé par la scission de la Moldavie, le Dniestr devenant la ligne de démarcation entre la région séparatiste de Transnistrie et le reste de la Moldavie. La partie de la Moldavie se trouvant sur la rive gauche du Dniestr est actuellement contrôlée par les autorités autoproclamées de Tiraspol, à l’exception de quelques villages qui sont de jure contrôlés par les autorités constitutionnelles de la Moldavie. Toutefois, du fait de leur position géographique, ces villages sont confrontés à divers problèmes.

Le 19 juin, en Moldavie a été commémoré le 30e anniversaire des combats de Tighina où les affrontements les plus violents entre les troupes moldaves et les séparatistes transnistriens soutenus par l’armée russe ont eu lieu pendant le conflit armé de 1992.

Il existe de nombreuses similitudes entre ce qui se passe aujourd’hui en Ukraine et ce qui s’est passé il y a 30 ans en Moldavie… Aujourd’hui comme alors, les officiels russes affirment qu’ils défendent les droits des Russes sur le territoire d’un état indépendant.

Le conflit armé de 1992 s’est soldé par la sécession de la Moldavie – la Transnistrie, c’est-à-dire la partie du pays située sur la rive gauche du Dniestr, n’est plus contrôlée par les autorités constitutionnelles, à part quelques villages. Ces cinq villages se subordonnent au gouvernement moldave, mais ils sont séparés du reste du territoire de la Moldavie par le Dniestr, le fleuve qui marque la frontière géographique avec la région séparatiste de Transnistrie. Ce fait pose pour beaucoup de problèmes pour ces localités en termes de connexion avec le reste du pays.

Eleonora Cercavschi est la directrice du lycée « „Ştefan cel Mare şi Sfânt » de Grigoriopol (ville située en Transnistrie, région séparatiste de l’est de la Moldavie). Les élèves de cette école, depuis près de 20 ans, passent chaque jour la douane de la Transnistrie pour aller aux cours à Doroțcaia, où ils peuvent apprendre dans leur langue maternelle, en roumain. Eleonora Cercavschi a toujours défendu le droit de ses élèves d’apprendre en langue roumaine et elle est admirée pour la force intellectuelle avec laquelle elle a encouragé ses collègues à ne pas céder pendant les moments difficiles. Elle considère que c’est en vertu des circonstances qu’elle est devenue une combattante, parce qu’elle tient beaucoup à la vérité et à la dignité.

… L’an 1992. Le conflit armé dans la région transnistrienne de la Moldavie : un militaire se retrouve avec son fils sur la ligne de front, un autre - porte toujours l’arme avec soi afin qu’il puisse se tuer, s’il est pris en otage, et le troisième, il a l’habitude de faire la guerre, parce que (...)

Deuxième partie Lire la première partie Sur la rive gauche du Dniestr, où l’on parle russe, la monnaie d’échange est le rouble transnistrien et la plupart des habitants de la région se déclarent fidèles à la Russie. Cependant, huit écoles où l’enseignement est dispensé en roumain (...)

Première partie La chute de l’Union Soviétique a été, pour plusieurs anciennes républiques soviétiques, comme une explosion. Bien qu’on ait aspiré à l’indépendance, on s’est retrouvé avec des éclats d’obus et des conflits armés. En Moldavie, alors que certains luttaient pour faire renaître (...)

Avant, Dmitri était activiste. Pendant 10 ans, il a prôné la paix et a tenté de réconcilier la Moldavie et la Transnistrie, un État non reconnu, situé entre l’Ukraine et un fleuve. Mais au fil du temps, le jeune homme a décidé de tout changer. Face à l’apathie de l’État, il a ouvert avec des amis deux auberges de jeunesse qui viennent en aide aux nécessiteux de la région.

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