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Un fermier-modèle de Moldavie

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Nicolae Kiktenko

Nicolae Kiktenko, un agriculteur du village moldave de Rediul de Sus (dans le nord du pays), est le fondateur de la première entreprise agricole individuelle de Moldavie. Il est un des plus prospères agriculteurs du pays. Son entreprise a dans sa gestion plus de 300 hectares de terrains agricoles qui donnent chaque année au moins 3 millions de lei.

Nicolae Kiktenko se caractérise lui-même comme « un Russe épris de l’agriculture de la Moldavie ». Il s’est installé en Moldavie à l’époque soviétique, peu avant l’écroulement de l’URSS, et a longtemps travaillé en tant que chef de kolkhoze (entreprise agricole collective).

Avant de venir en Moldavie, ses connaissances de ce pays se résumaient à ce que lui avait raconté un ancien déporté provenant de Moldavie. Nicolae Kiktenko se souvient que dans son village de Russie il y avait un Moldave - père Sandu - qui aimait parler de sa Moldavie et ne cessait pas de répéter que c’est un très pittoresque pays ou poussent des noyers dont les fruits se ressemblent au cerveau humain.

« J’étais curieux de voir une telle noix. Je me souviens que quand j’étais élève en première classe (année quand Staline est mort), à l’école on nous a donné des petits cadeaux à l’occasion du Nouvel An. C’était un paquet grisâtre à l’intérieur duquel j’ai trouvé un quart de pain blanc (avant ce moment-là, je n’avais jamais vu de pain blanc), ainsi que des bonbons, des biscuits, des pommes et… quelques noix. J’ai vite caché les noix dans ma poche pour que les autres élèves ne m’en dépossèdent et puis j’ai couru chez père Sandu. Nous avons planté les noix et elles ont pris. Mes noyers ont bien poussé et sont restés en Russie, tandis que moi, j’ai amené mon amour pour les noix en Moldavie ».

A présent, Nicolae Kiktenko cultive des noyers à Rediul de Sus. Il vend des noix et des plants de noyers dans les pays voisins. Son expérience est très appréciée et sollicitée. Il est souvent invité aux actions de formations, y compris déroulées au niveau international, pour faire part de son expérience dans la culture du noyer.

« Compte tenu des particularités biologiques des noyers, ils ne peuvent être cultivés que sur 4 - 7% du territoire de la planète, tandis qu’en Moldavie plus de 80% des terrains sont propices à la culture de ces arbres. Il faut que nous en profitions parce que tout le monde veut consommer des produits sains. Les noix contiennent beaucoup de iode. », constate Nicolae Kiktenko. « Pour que l’agriculture soit profitable, il faut beaucoup aimer la terre. Moi, je vis de la terre, je lui parle, je la caresse comme un enfant. », dit le fermier.

la maison de Nicolae Kiktenko à Rediul de Sus

Nicolae Kiktenko s’est installé à Rediul de Sus peu avant le collapse de l’URSS. Ce village était parmi ceux qui, à cette époque-là, étaient appelés « sans perspective ». Le village n’avait qu’une vingtaine de maisons dispersées sur une colline parmi lesquelles serpentait un chemin vicinal.

« Notre village était dans un état déplorable, sans lumière, avec des chemins boueux. C’est Nicolae Kiktenko qui nous a fait sortir de la pauvreté. Il a fait construire une chaussée asphaltée avec des trottoirs comme en Europe. Il a érigé une croix votive et à l’intention de faire bâtir un clocher. Il fait beaucoup pour notre village et nous en sommes contents. » dit une villageoise.

Nicolae Kiktenko génère beaucoup d’idées concernant la culture du noyer et, afin de les mettre en pratique, il a bénéficié de plusieurs projets d’assistance. Dans son optique, si l’on souhaite que la Moldavie adhère à l’Union Européenne, il faut que les agriculteurs Moldaves apprennent à travailler la terre suivant les standards européens.

« Moi, je pratique une agriculture écologique. C’est possible à réaliser si l’on veut. Ceux qui ne seront pas capables d’apprendre et de restructurer leurs affaires sont voués à l’échec », considère Nicolae Kiktenko.

D’après www.europalibera.org

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