L’action a eu lieu dans le cadre du projet « Migration et développement local », mis en place par le Programme des Nations Unies pour le Développement, avec le support financier de l’Agence Suisse pour le Développement et la Coopération.
Pourquoi la diaspora ? Parce qu’une condition obligatoire de ce projet a été que des Moldaves se trouvant à présent hors le pays prêtent leur contribution aux activités de modernisation, aux côtés de la contribution des autorités publiques locales.
Les résultats de cette campagne sont tout à fait impressionnants. Cette mobilisation extraordinaire de la diaspora a une nouvelle fois confirmé que les membres de la diaspora sont vraiment un potentiel à explorer.
« J’habite maintenant aux Etats-Unis et bien que j’aie des réalisations qui me paraissaient autrefois impossibles, je pense revenir un jour en Moldavie. J’ai donné parce que cela me concerne et parce que j’ai le mal du pays. L’endroit où j’ai passé mon enfance est le plus cher pour moi et je veux qu’il s’épanouisse », dit Victor Gîscă qui a donné 500 dollars pour l’aménagement du parc dans son village d’origine - Chişcăreni.
“Il est important que nous soyons au courant de la situation dans votre village, sans égard dans quelle partie du monde nous sommes maintenant, et de nous impliquer dans la mise en place des projets de développement local. Nous, les membres de l’Association des Originaires de Ialoveni, en collaboration avec la mairie, nous nous proposons non seulement d’informer, mais aussi de consulter les gens de souche de notre ville au sujet des problèmes locaux », dit Tatiana Vrăjmaș, Présidente de cette association.
La diaspora solidaire avec les élèves de Crihana Veche
Les membres de diaspora qui sont de souche du village de Crihana Veche ne sont pas restés indifférents à l’égard des problèmes de leur village.
Sachant que la salle des sports de l’école locale avait besoin d’une rénovation urgente, ils se sont mobilisés, dans toutes les parties du monde, jusqu’au Bénin où, depuis presque 13 ans, habite Oxana Hîncu, originaire de Crihana Veche. Elle a fini l’école de ce village il y a environ 20 ans, mais elle n’oublie pas le village où elle a passé « les meilleures années de sa vie – l’enfance et l’adolescence ». « Crihana Veche est le village où je suis née et où j’ai grandi et je crois que c’est naturel que je participe à la rénovation des institutions de cette localité », affirme Oxana.
« Tous les chemins mènent à … Gura Galbenei »
C’est ce slogan qui a mobilisé les originaires du village de Gura Galbenei, dispersés dans divers pays du monde, à contribuer au développement de leur commune d’origine. Ils ont donné un coup de main à la rénovation de la rue centrale du village qui abondait en troues et qui était difficilement accessible. En fait, ce n’est pas l’unique problème impérieux que le village doit résoudre, mais, après des consultations publiques, la mairie a décidé que c’est une priorité, vu que cette rue est la plus importante du village. Les membres de la diaspora ont soutenu le choix de la mairie et ont donné de l’argent pour la réparation de la rue Ștefan cel Mare.
Adrian Dron, originaire de Gura Galbenei qui habite depuis dix ans dans la ville italienne de Padoue : « Nous ne venons dans notre village qu’au mois d’août, mais je veux que cette route soit comme les routes européennes pendant toutes les saisons. J’ai grandi dans une maison située dans cette rue et je sais à quel point elle peut devenir impraticable pendant certaines périodes de l’année ; j’ai donc donné, sans aucune hésitation, pour le bien commun ».
« C’est pour la première fois que les migrants se sont tellement impliqués dans la solution d’un problème local. Cela nous a permis de comprendre combien ils sont attachés à leur village natal, d’un côté, et leur désir de participer à son développement, d’un autre côté », dit Victor Stână, maire de Gura Galbenei.
23 projets ont bénéficié du support des migrants, le but commun de toutes les actions étant de « construire l’Europe chez nous » !
http://www.cuvintul.md/article/Migrantii-moldoveni-modernizeaza-satele-unde-au-copilarit/
Le 6 avril 2017