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La conférence du 30 mars : un climat plutôt pessimiste et une intervention finale donnant des raisons d’espérer

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Article de Gilles Ribardière

Ce 30 mars 2016, la salle Vaugirard du Palais du Luxembourg était à peine suffisante pour accueillir le public venu très nombreux à la conférence organisée par « Cercle Moldavie », sous le patronage de Madame Josette Durrieu, Sénatrice des Hautes Pyrénées.

Il faut dire que le thème à l’ordre du jour - la situation politique en Moldavie - ne pouvait laisser indifférent, d’autant plus que le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie, Monsieur Octavian Calmâc, honorait de sa présence la conférence.

Même si Jean-Jacques Combarel, Président de « Cercle Moldavie », dans son propos liminaire insistait sur la nécessité d’éviter des propos de caractère militant, on ne put y échapper, d’autant plus que dans la salle siégeaient des représentants de deux partis politiques, Madame Ana Gutu, Présidente du tout jeune parti « La Droite » qui préconise le rattachement à la Roumanie, et Monsieur Ion Ceban, Président du Groupe Socialiste au conseil municipale de Chisinau, favorable au rapprochement avec la Russie.

Mais on put compter sur la vigilance de la modératrice de la conférence, Sandrine Treiner, pour éviter les dérapages, ainsi que sur les propos reposant sur des données scientifiquement vérifiées d’Arcadie Barbarosie, Directeur Exécutif de l’Institut de Politique Publique (IPP) et les analyses pertinentes de Florent Parmentier.

Leurs interventions avaient été précédées d’un exposé du Vice-Premier Ministre sur la politique conduite par son gouvernement en vue d’assainir l’économie, réformer la justice, éradiquer la corruption.

Mais les interpellations dans le public étaient la traduction des doutes quant aux effets de la politique menée à l’heure actuelle, avec toutefois le constat unanime de la nécessité de réformes indispensables en vue de mettre un terme aux dérives.

Il est apparu que le mal le plus profond résidait dans la corruption, et il y eut de nombreuses remarques sur le rôle néfaste rempli par l’oligarque Vlad Plahotniuc, compte tenu en particulier de sa main mise sur les canaux d’information dans le pays.

Le climat de la conférence était plutôt pessimiste quant à l’avenir, avec la perspective d’une élection présidentielle au suffrage universel l’automne prochain aux effets très incertains.

Il fallut cependant l’intervention finale de Madame Durrieu pour donner des raisons d’espérer ; en effet, elle sut trouver les mots encourageants, en rappelant comment la Moldavie depuis son indépendance avait toujours pu se relever des crises et qu’elle avançait ainsi sur la voie d’une réelle démocratie, mais qu’il fallait du temps ; elle ne doutait pas que le pays y parviendrait.

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