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Discriminé en République de Moldavie pour le fait qu’il se déplace dans un fauteuil roulant, Ilie Stefarta est guetté par une des plus grandes sociétés d’informatique du monde

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Le jeune homme dit que le seul ami qui accepte son handicap est l’ordinateur. Il n’a cherché des clients que sur Internet parce qu’il a eu peur d’être refusé. Or, c’est parce qu’il a été assez souvent rejeté à cause de son handicap.

Ilie a 21 ans et il fait ses études au Collège d’Informatique. Même s’il est dépendant d’un fauteuil roulant, il n’aime pas être perçu comme une personne malade. Il se débrouille parfaitement dans n’importe quelle situation.

Dans son fauteuil roulant, il s’est baladé à travers toute la ville de Chisinau. L’été dernier, il a parcouru à pied presque 35 kilomètres, de Vadul lui Voda à Chisinau. Il est arrivé chez soi très fatigué après sept heures de marche, mais aussi content d’avoir prouvé à soi-même qu’il n’y a pas d’obstacles qu’il ne pourrait pas dépasser.

Ilie n’aime pas parler de sa maladie. On le fait à peine dire quelques mots à propos de sa maladie. Mais, en naviguant sur Internet, il est à son aise. Il est plus volubile, même séduisant, sur les chats et forums. « Je suis sur Internet presque tout le temps, parfois pendant les nuits, sans dormir. On y trouve une réponse à toute question. En plus, sur Internet cela ne compte pas que je sois handicapé. »

Le jeune moldave a découvert sa passion pour les ordinateurs il y a 10 ans. Premièrement, il a désassemblé l’ordinateur pour voir comment il est construit, puis, il a « testé son intelligence », rigole l’étudiant. Actuellement, il est passionné par la programmation et le design web. Il a élaboré déjà plusieurs sites. Ilie a trouvé des clients par le biais d’Internet, parce qu’il a peur d’être refusé si on le voit. C’est parce qu’il a plusieurs fois été refusé à cause de ses problèmes de santé.

Ils restent fermés chez eux à cause de la peur

« En Moldavie, si on est dans un fauteuil roulant, peu importe combien si l’on est curieux et intelligent, personne ne veut t’embaucher », raconte le jeune moldave. Il dit qu’un employeur l’a rejeté même s’il a fait son le travail plus rapidement et mieux que les autres.

« Il m’a ouvertement dit que je ne peux pas être embauché parce que je suis dans un fauteuil roulant et je casse l’image de son entreprise », dit Ilie. Puis, il ajoute avec tristesse : «  Je ne sais pas combien de temps il faut pour que ceux qui nous entourent comprennent que nous avons les mêmes droits. Je connais beaucoup de jeunes handicapés qui ne sortent pas de chez eux pour ne pas devenir le sujet des moqueries. »

Ilie s’est débarrassé des complexes, même s’il est dérangé parfois par les commentaires qu’il entend dans la rue. « Un jour, j’étais dans le trolleybus et un petit enfant est venu s’asseoir près de moi. Sa mère lui a tout de suite dit : « Méfie-toi de lui, il est contagieux. » Je me suis senti horriblement » raconte le le jeune homme.

Ilie aimerait jouir de mêmes droits qu’une personne saine. Il veut être conçu comme ses collègues. Il a fait ses études chez lui jusqu’en quatrième. Puis il a été inscrit à une école normale et depuis cette époque-là, il se débrouille tout seul dans toutes les circonstances.

Article de Natalia Hadârcă repris sur le site http://www.adevarul.ro/moldova/social/As_in_tehnologiile_informationale_in_scaun_rulant_curtat_de_una_dintre_cele_mai_mai_mari_companii_IT_din_lume_0_596340398.html

Traduction - Rodica Istrati.

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