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D’où venait le tambour de la mamie qui nous a fascinés à l’Eurovision ?

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En 2005, la troupe moldave « Zdob si Zdub » faisait de la fureur sur la scène d’Eurovision, aux côtés d’une mamie qui jouait du tambour.

L’histoire suivante avait précédé cette présentation originale de nos compatriotes à l’Eurovision.

Il y a plus de dix ans, les musiciens de « Zdob și Zdub » étaient à la recherche d’un tambour fait main.

Ils ont demandé de l’aide à l’ethnologue Valeriu Chiper qui les amenés à Văleni, un village situé dans le sud de la Moldavie, chez un des peu nombreux tambourineurs de Moldavie - Tudor Bejenaru, que les villageois appellent « nea Dorică » (« père Dorică »).

Lorsque des musiciens se rassemblent, la musique est toujours là ! Après un très chaleureux accueil, père Dorică s’est mis à chanter et, à la surprise des hôtes, il était accompagné au tambour par son épouse, Lidia. C’est ainsi qu’a commencé l’histoire de mamie qui a joué du tambour à l’édition 2005 de l’Eurovision !

Lidia et Dorică Bejenaru

Mais revenons à père Dorică et à ses tambours qu’ils confectionnent avec beaucoup de passion. Comment a-t-il appris ce métier ? « C’est le besoin qui t’apprend des choses ! », dit père Dorică.

En 1977, quand Tudor Bejenaru s’est installé à Văleni, les ménétriers du village lui ont suggéré de se faire un tambour et de les rejoindre : « Fais-toi un tambour et viens avec nous. Il nous manque un tambourineur. »

D’ailleurs, à cette époque-là, un accordéon et un tambour suffisaient pour avoir une excellente fête de noces et faire danser les invités toute la nuit !

Père Dorică est donc allé chez un vieux tambourineur de Văleni, Marin Mâțăblândă, qui lui a donné un tambour délabré servant à père Dorică de source d’inspiration pour apprendre à faire des tambours.

Plus tard, il s’est mis à réaliser des tambours pour d’autres musiciens, remplaçant ainsi le vieux tambourineur du village.

De nos jours, dans tous les centres de culture des localités situées dans le district de Cahul il y a des tambours confectionnés par père Dorică.

Le cuir d’âne, de veau ou de mouton lui sert de matière première. D’ailleurs, le son produit dépend du type d’animal dont le cuir est utilisé. Et même les tambours faits du cuir du même animal peuvent produire des sons différents : la peau du ventre est plus fine et la peau sur le dos est plus épaisse.

Père Dorică est très fier d’avoir des élèves curieux de connaître les secrets de la fabrication des tambours – ce sont ses deux fils et son gendre. Ses petits-enfants aussi partagent sa passion.

Donc, si vous voulez avoir un tambour fait main, père Dorică peut vous aider à réaliser votre désir !

D’après un article de publié sur http://luncaprutuluidejos.md/2016/10/Tudor-Bejenaru.php

Le 30 octobre 2016

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