Publicité Invitation en Moldavie

Un forum qui a confirmé la place et le poids des investissements français dans l’économie moldave

0 vote

L’Antenne de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) à Chisinau et la Chambre de commerce et d’industrie France-Moldavie (CCIFM) ont co-organisé, en partenariat avec l’Université Libre Internationale de Moldavie (ULIM) le « Forum francophone étudiants-entreprises ». L’action a eu lieu le 25 septembre 2014 à l’ULIM.

17 d’entreprises membres de la CCIFM qui sont à la recherche de stagiaires et d’employés ont présenté leurs stands aux étudiants des 8 universités membres de l’AUF en Moldavie, et plus particulièrement ceux des 6 filières francophones, afin de leur proposer des stages et/ou emplois. Notons que les six filières francophones comptent à peu près 450 étudiants.

Roman Kwiatkowski

Selon Roman Kwiatkowski, Responsable de l’Antenne de Chisinau de l’Agence Universitaire de la Francophonie, l’idée d’organiser ce forum est venue du fait que les étudiants qui apprennent le français ou qui font des études en français disent souvent qu’ils ne savent pas comment entrer en contact avec des entreprises francophones ou à capital français qui sont à Chisinau. A leur tour, les entreprises ont du mal à recruter des étudiants francophones.

Roman Kwiatkowski : « On s’est proposé d’organiser une rencontre entre les entreprises de la Chambre de Commerce et d’Industrie France-Moldavie et les étudiants qui apprennent le français dans les universités membres de l’AUF. En plus, il faut savoir que l’AUF offre un certain nombre de bourses de stage à l’international, mais aussi en local, donc c’était aussi pour faire connaître aux étudiants et aux entreprises ce programme et ses possibilités C’est la première fois qu’on organise ce genre de rencontre et que les francophones font un projet ensemble – la Chambre de Commerce et l’AUF et c’est aussi très bien.

Les entrepreneurs avec qui j’ai parlé sont contents, parce qu’ils ont reçu des CV. 17 entreprises sont venues et à peu près 200 étudiants. Ce n’est pas mal. L’ULIM nous a beaucoup aidés, en nous mettant à disposition son espace, en mobilisant aussi ses étudiants et ses enseignants – on voit que c’est l’Université sur laquelle on peut compter pour la francophonie. »

Interrogé si la maîtrise du français est un atout pour les jeunes candidats, Roman Kwiatkowski nous a dit :

« En général, les très-très grandes entreprises, même si elles sont françaises, comme elles sont des entreprises très mondialisées, elles utilisent plutôt l’anglais. Par contre, il y a beaucoup de petites entreprises qui ont besoin de personnes qui parlent français, des petites entreprises dirigées par des Français qui ont besoin de collaborateurs francophones qui puissent communiquer avec leurs chefs. Mais dans le cadre des centres d’appel, par exemple, on a vraiment besoin de francophones.

Il y a aussi d’autres entreprises, en informatique, par exemple, qui sont des services externalisés utilisant aussi des francophones, comme la société Pentalog, et puis il y a aussi un autre cas – il y a les filières francophones qui existent en Moldavie . Il y en a une à l’Université Technique qui concerne les technologies alimentaires, et on a d’autre côté une société comme Lactalis qui embauche des gens issus de cette Université dû à la qualité de la filière. Donc, le français reste un atout. Les étudiants des filières francophones, en plus d’avoir accès à un programme de qualité, bénéficient aussi d’autres choses – stages professionnels, bourses du gouvernement français. Il y a donc différentes possibilités pour leurs études et leur insertion professionnelle. »

Jérémy Besnier, manager de département au sein de la société d’audit et de conseil Grant Thornton qui existe en Moldavie depuis 2010, constate que les étudiants venus au forum semblent très intéressés. « Ils ont pris des brochures, des cartes de visite. Bien qu’il soit encore tôt pour faire un bilan, on peut déjà constater une chose positive - beaucoup d’étudiants sont venus, ils ont posé beaucoup de questions intelligentes. D’ailleurs c’est très intéressant de mettre en relation le monde universitaire et le monde des entreprises. Nous avons récupéré énormément de CV. Nous offrons aux étudiants des stages, des possibilités de formation continue et aussi des emplois, surtout pour les étudiants en fin de cycle. Donc nous sommes très ouverts, mais très demandeurs aussi ! »

Oxana Sculea, Directrice Ressources humaines chez le Groupe Lactalis Moldavie, nous a fait part de ses impressions sur cette manifestation. « En venant à ce forum, nous savions déjà que nos potentiels futurs employés allaient y être présents. Nous avons déjà une bonne collaboration avec la filière francophone de l’Université Technique. Nous avons été surpris du fait que les étudiants en deuxième année sont venus ensemble, tout le groupe, directement à notre stand, car ils savent que nous sommes très ouverts à contribuer à leur développement professionnel ultérieur. »

Oxana Sculea nous a également expliqué que la maîtrise de la langue française est un avantage lors du processus de recrutement : « Maintenant, nous sommes à la recherche des personnes qui maîtrisent le français, comme l’anglais, car, vu que nous faisons partie d’un groupe international, les deux langues sont des langues de communication au sein de notre société. Les potentiels futurs employés qui parlent français ont la chance de faire des études en France.

Nous offrons aux étudiants beaucoup de possibilités d’emploi dans le secteur de la production de notre entreprise, ainsi que des possibilités d’effectuer des stages assez intéressants, à plusieurs étapes. Nous avons déjà l’expérience d’accueillir les mêmes étudiants à partir de leur deuxième année d’études pour faire des stages. »

Ina Sandu, Directrice Ressources humaines chez Lafarge Moldavie, apprécie beaucoup la qualité du forum : « Notre société a déjà participé à plusieurs foires de l’emploi, mais je peux constater que le forum d’aujourd’hui se distingue par une forte présence des jeunes, des jeunes ambitieux, orientés vers le but. Les discussions avec eux ont révélé qu’ils savent vraiment où ils souhaitent arriver, ce qui réjouit énormément. »

En dressant le bilan du forum, Emmanuel Skoulios, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie France-Moldavie, Directeur de l’Alliance Française de Moldavie a mentionné : « Le bilan qu’on peut déjà dresser est tout à fait positif : la manifestation a réuni un très grand nombre d’étudiants, ce qui permet de démontrer qu’il y a un véritable potentiel de recrutement francophone dans ce pays, contrairement à ce que les gens pensent aujourd’hui, malheureusement. J’espère que dans l’avenir on perpétuera cet événement qui aura d’autres éditions.

Emmanuel Skoulios (quatrième de droite à gauche, au premier rang)

Ce forum est toute la première initiative de ce genre. On rencontre régulièrement à la Chambre de Commerce, tout comme à l’Alliance Française, des étudiants pour leur parler de l’avantage que représente l’apprentissage du français dans la recherche d’un emploi ou dans une carrière professionnelle, mais on n’avait jamais autant d’entreprises (on a 17 entreprises présentes aujourd’hui), avec autant d’étudiants dans un seul endroit. J’espère que l’année prochaine il y aura encore beaucoup plus d’étudiants, beaucoup plus d’entreprises. Je crois que c’est une expérience tout à fait positive et qui démontre encore une fois la place et le poids des investissements français dans l’économie moldave. »

Les visiteurs du forum ont eu l’opportunité de participer à un quiz axé sur les entreprises et les marques françaises. Les gagnants ont reçu des prix de la part des entreprises participantes au forum. La cérémonie s’est passée en présence de Son Excellence, M. Pascal Vagogne, Ambassadeur de la France en République de Moldavie.

Regardez un reportage vidéo (en langue roumaine) sur : http://www.noi.md/md/news_id/48047

Revenir en haut
Soutenir par un don