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L’économie moldave : agriculture, industrie, commerce

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AGRICULTURE

La République de Moldavie est un pays agraire-industriel. Le « tchernoziom » (riche terre noire), considéré comme étant parmi les plus fertiles sols au monde, dont la surface dépasse en Moldavie 75% des terres, est la plus importante richesse du pays. Les produits agro-alimentaires constituent 60% de la valeur des exportations. Une partie importante de la production des vins et d’alcool est dirigée vers le marché de la C.E.I., mais, depuis peu, la part exportée vers le marché occidental (Grande-Bretagne, Pays-Bas, Allemagne, pays Scandinaves, Etats-Unis, France) est en croissance. Le secteur agricole emploie directement ou indirectement plus de 50% de la main-d’œuvre. L’agriculture de la Moldavie est spécialisée dans la cultivation des céréales, betteraves, tournesol, tabac, légumes et fruits, mais la vigne est sa véritable richesse. Cette extrême spécialisation économique et l’enclavement du pays, sans accès à la mer, rendent la transition économique très difficile. Le secteur agricole reste pour l’instant le moteur principal du développement de l’économie moldave.

INDUSTRIE

L’industrie, dont l’emplacement a été dicté par Moscou, privilégie les grandes villes (Chisinau, Balti), surtout celles situées sur la rive gauche du Nistru (Tiraspol, Tighina, Rîbniţa). Elle est surtout axée sur la transformation de la matière première agricole, dont l’industrie alimentaire, fleuron de l’industrie moldave. Mais elle est aussi représentée par l’industrie légère, chimique, celle du bois, la construction de machines et d’équipement. L’industrie lourde (usines de ciment, métallurgie), dont le débouché traditionnel était la Russie, est concentrée en Transnistrie, région séparatiste de l’est du pays. L’industrie mécanique produit essentiellement des équipements électriques, médicaux, de l’outillage pour l’industrie pharmaceutique, des machines pour le complexe agro-industriel et des équipements pour les télécommunications. La production de l’industrie légère est très diversifiée : textiles, vêtements, tapis, chaussures, maroquinerie.

Une grande partie des entreprises de ce secteur a été modernisée, plusieurs entreprises mixtes ont été créées avec la participation de capitaux étrangers. En outre, il existe en Moldavie un bon nombre d’entreprises dotées de hautes technologies, de main d’œuvre qualifiée, qui autrefois faisaient partie du complexe militaire de l’ex-Union Soviétique. Leur champ de production concerne les technologies militaires avancées, depuis les systèmes de recherche intelligente des cibles jusqu’aux technologies performantes du programme spatial de l’ex - URSS. Le pays dispose de ressources considérables de matériaux de construction (calcaire, gypse et sable) qui ont permis la construction de gigantesques cimenteries, ainsi que de certaines ressources de charbon, pétrole et métaux.

L’énergie électrique est produite à la centrale hydro-électrique sur le Nistru qui n’est cependant pas en mesure de couvrir les besoins du pays. Ce fait rend la Moldavie fort dépendante des sources énergétiques de Russie et d’Ucraine Les investissements étrangers en Moldavie sont essentiellement concentrés dans le secteur énergétique et le secteur d’alimentation en gaz naturel et en eau, l’industrie de transformation, le commerce, les transports, l’hôtellerie et l’immobilier. Les principaux pays investisseurs sont : la Russie, les Etats-Unis, la France, l’Allemagne.

COMMERCE

Le monopole d’état dans le domaine du commerce extérieur a été aboli en 1992. Le commerce extérieur est donc libéralisé, sauf pour quelques catégories spécifiques (armements, métaux précieux, etc.). Toutes les restrictions sur les exportations ont été supprimées. A présent, le commerce extérieur reste largement marqué par le rôle de fournisseur de produits agricoles qui était dévolu à la Moldavie dans l’ex-Union Soviétique. La part de la CEI dans le commerce extérieur moldave a baissé fortement ce qui indique un rééquilibrage en faveur de l’UE ou des pays de l’Est. Néanmoins, l’augmentation des exportations vers l’UE ne compense toujours pas la réduction des débouchés en CEI.

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