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Un éloge au travail fait par une paysanne de 80 ans

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Rarement on entend des gens parler passionnément du travail. Maria Coman, une paysanne du village moldave de Colibași, est la vendeuse la plus âgée dans la halle aux légumes du marché central de la capitale moldave. A ses presque 80 ans, elle fait régulièrement la navette de Colibași à Chișinău, apportant des légumes frais et des herbes aromatiques pour les habitants de la capitale.

À la fin d’une journée de travail, elle a raconté à une journaliste comment elle se débrouille pour faire les travaux nécessaires dans le potager, mais aussi faire des déplacements réguliers à Chișinău.

Le stand où Maria Coman sert ses clients est la grande attraction des visiteurs du marché, en particulier des touristes étrangers. « Un groupe d’Italiens sont passés par ici il y a quelques jours et ils ont voulu prendre des photos avec moi  », raconte-t-elle.

Malgré les températures torrides, elle est habillée en noir. « A l’’âge de 35 ans, je suis devenue veuve, après la mort de mon mari à cause d’une grave maladie dont il a souffert pendant de longues années. Je suis restée seule avec trois enfants, explique la mère Maria. Il y a 5 ans, j’ai perdu un fils… Il est mort d’un cancer. Depuis, je porte toujours des vêtements noirs… »

L’âge n’est pas un fardeau lourd pour elle et ne l’empêche pas de travailler : « Nous travaillons tous ensemble. En tant que mère, j’ai toujours appris à mes enfants à travailler. Aujourd’hui, ils font bien leur travail, comme moi. Je leur ai appris à planter des arbres, de la vigne et à les entretenir. J’ai toujours été une femme active, je passais plus de temps dans les champs qu’à la maison. Je commençais le travail dès le lever du soleil.

J’ai travaillé aussi dans la construction, quand on construisait l’hôpital de Vulcănești. C’était dur pour une femme, mais je travaillais au côté des hommes. Toute ma vie, j’ai travaillé honnêtement. J’ai élevé mes enfants, ils ont fait des études, ils se sont mariés et je les ai toujours aidés et soutenus.

Si on travaille, alors on a de quoi manger. Nous ne restons pas les bras croisés. Si on est en bonne santé, on se débrouille, malgré la situation difficile. Moi, étant une vieille femme, je me débrouille, d’autant plus les jeunes. Je cultive du fenouil, du persil, des concombres, des radis, de la livèche. La terre ne laisse personne mourir de faim. Le travail c’est ma vie  ».

Pendant ces temps difficiles, quand beaucoup se plaignent qu’ils ont de la peine à s’acheter à manger, la mère Maria compte toujours sur le travail : «  Je pense que seuls ce qui dépensent leur argent pour s’acheter à boire et des cigarettes se plaignent. C’est ce que j’ai compris après avoir vécu une vie qui n’a pas été facile pour moi, car j’étais la seule à gagner de l’argent pour ma famille, mon mari ayant été malade pendant des années.

Qui sait comment allons-nous surmonter ces moments difficiles ? Vous voyez qu’il n’y a pas de paix dans le monde, pas d’entente. Qui provoque tout cela ? Les riches. Moi, pauvre comme je suis, je ne fais pas de mauvaises choses, je m’occupe de ma vie. Je ne fais pas du mal et Dieu m’aide et me rend forte  ».

Quand elle ne travaille pas, elle se consacre à ses petits-enfants qu’elle aime de tout son cœur. Si elle recommençait sa vie, elle travaillerait tant qu’elle aurait de la santé et de la force.

D’après une interview d’Aneta Grosu, publiée sur https://www.zdg.md/stiri/maria-coman-din-colibasi-pamantul-nu-lasa-pe-nimeni-sa-moara-de-foame/

Le 11 août 2022

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