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Un Moldave désigné shérif-adjoint de la ville de Sacramento, en Californie

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Le shérif-adjoint de la ville de Sacramento, aux Etats-Unis, se considère une personne heureuse. « A un certain moment de ma vie, j’ai dû prendre une décision qui s’est avérée difficile pour moi. Mais grâce au travail assidu, j’ai pu offrir à ma famille une vie décente », nous dit Veaceslav Dragomir, shérif-adjoint de Sacramento.

Il est né et a grandi dans le village de Zârneşti, dans le sud de la Moldavie. Sa mère a été professeur de géographie à l’école de son village natal, son père – médecin à l’hôpital du chef-lieu du district. « En 1999, j’ai eu à prendre une décision pénible. J’ai eu l’opportunité de partir en Amérique, et j’ai dû donc quitter mes parents, vivants encore à ce temps-là. Mon père est mort peu après mon départ et je ne l’ai donc pas revu”, dit tristement l’homme.

Le professeur devient shérif

Il n’a pas disposé de beaucoup de temps pour analyser les points forts et ceux faibles de sa décision. En plus, les Etats-Unis ne faisaient pas part de ses rêves d’enfance. « Je rêvais de devenir acteur de cinéma ou au moins chanteur. Je crois que ce rêve-là était déterminé par ma participation active dans le cercle de théâtre et dans toutes les activités scolaires. En fait, j’étais un élève espiègle. Mes anciens collègues se souviennent encore de mes espiègleries. Je les amusais en imitant les voix des professeurs ou tout simplement en quittant pendant les cours la salle de classe … par la fenêtre. Je me souviens que ma place était au premier pupitre et quand la leçon d’histoire devenait ennuyante, je m’amusais en tournant les pages du cahier de notes du prof, Vasile Ivanovitch, qui avait l’habitude de se promener parmi les rangées de pupitres lorsqu’il nous racontait les sujets historiques. Il revenait de temps à temps à sa table pour « s’inspirer », mais il continuait souvent sa narration en passant brusquement à d’autres siècles, puisque moi, j’avais tourné la page … », raconte-t-il jovialement.

Source photo : Facebook

Deux ans après son arrivée dans le « pays de toutes les possibilités », il s’est fait embaucher comme assistant de professeur dans une école de Californie. « Ultérieurement, j’ai reçu l’accréditation me donnant le droit d’enseigner à temps plein. Deux ans plus tard, je suis devenu officier du Département du Shérif de Sacramento. Avant de devenir shérif dans cette communauté, il a fallu que je fasse des études à l’Académie. L’investigation des crimes, des incidents et des accidents routiers est une vraie école de la vie américaine. La maîtrise des langues roumaine et russe m’a aidé à faire des investigations uniques », dit Veaceslav qui se considère une personne heureuse, bien que tout n’a pas été facile pour lui.

Implication

« Où qu’on soit, les difficultés sont inévitables. Le fait que je ne parlais pas anglais a été pour moi le plus sérieux problème aux Etats-Unis. Grâce à mes amis américains, je continue toujours à apprendre l’anglais, bien que j’aie achevé mes études il y a six ans », se souvient-il. « J’avais mes enfants, il fallait payer leurs taxes scolaires, trouver des solutions pour qu’ils aient les mêmes opportunités que leurs collègues. J’ai toujours persévéré, car en Amérique dès qu’on est confronté à un problème, on trouve tout de suite une solution », affirmé-t-il, tout optimiste.

A présent, Veaceslav Dragomir, en plus de son emploi en tant que shérif-adjoint, est aussi impliqué dans le Programme Sacramento Sister Cities (Programme des Villes Jumelées de Sacramento). « Je suis responsable du projet Sacramento-Chişinău. J’ai eu une rencontre avec le maire de Chişinău, Dorin Chirtoacă. Nous avons fait des plans de développement de nos relations d’amitié. Ces dix derniers ans, je suis membre du Comité des Directeurs du Centre des Communautés Slaves de Sacramento qui accorde de l’assistance aux émigrants provenant des pays de l’ancienne Union Soviétique. Nous avons de bonnes relations avec l’ambassade de la Moldavie d’ici. La communauté des Moldaves de Sacramento a été désignée responsable de l’organisation des élections de l’an 2010. C’est une action dont nous sommes fiers. Nous, les membres de la communauté des Moldaves d’ici, nous réunissons à l’occasion de divers événements pour fêter ensemble. C’est aussi pour nous une occasion de discuter de la situation dans notre pays et d’essayer de trouver des solutions à nos problèmes quotidiens », dit Veaceslav Dragomir.

Le mal de la patrie

Bien qu’il soit impliqué dans plusieurs activités dans le pays d’outre-mer et qu’il ait une vie aisée (il dispose de sa propre maison dans la banlieue), il rêve de rentrer un jour en Moldavie. «  Me trouvant à des milliers de kilomètres de mon pays, j’ai essayé de trouver quelque chose qui me rappellerait la Moldavie. J’ai dépisté beaucoup de similitudes entre la région où j’habite, c’est à dire Sacramento Valley, et certaines régions viticoles de Moldavie. Je pense aux régions moldaves qui se ressemblent beaucoup à Napa-Sonoma wine country, Amador Gold Rush et Lodi, trois zones viticoles très fameuses dans cette contrée », conclut-il.

Mais rien ne peut atténuer le mal de sa patrie, de son village natal. « Aucun mois ne passe sans que je fasse de nouveaux projets de voyage en Moldavie. En fait, je me considère une personne heureuse, car ces derniers temps, j’ai pu visiter mon village tous les ans. Dans mon imagination, je me vois souvent me baladant sur des chemins vicinaux, aux alentours de mon village, ou bien sur les rues asphaltées de Chişinău et je sens mon cœur vibrer de bonheur », dit Veaceslav avec nostalgie.

Article de Marina Lița, repris sur le site http://www.jurnal.md/ro/news/moldoveanul-care-este-viceseriful-orasului-sacramento-din-california-219111/

Traduit pour www.moldavie.fr

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