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Traditions de Noël en Moldavie

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Plusieurs traditions ancestrales relatives aux fêtes d’hiver sont toujours vivantes chez les Moldaves. Ayant des formes très variées, elles impliquent toutes une participation collective, surtout des enfants, ce qui donne à la fête son caractère joyeux.

enfant avec « Steaua »

Traditionnellement, Noël était associé en Moldavie à l’église, sa célébration étant par conséquent marquée d’une teinte religieuse. Noël était précédé d’un carême que beaucoup respectent encore de nos jours . Puisqu’en hiver les paysans n’étaient pas trop occupées aux travaux agricoles traditionnels, pendant les longues soirées ils se consacraient à l’artisanat : les femmes tissaient, tricotaient, tandis que les hommes tressaient. C’était aussi la période idéale pour les assises. Avant Noël (d’habitude - 5 jours avant la fête), était tué le cochon, un rituel symbolisant le passage du quotidien à la période festive qui persiste à présent aussi, mais qui a perdu sa signification d’autrefois (celle de sacrifier).

C’est pendant le carême déjà que les enfants et les jeunes commençaient à se préparer au Noël. Surtout, ils confectionnaient des attributs des traditions liées à cette fête, parmi lesquels - Steaua (en français -étoile), un objet en forme d’étoile, ayant au centre une icône représentant la Vierge et son Enfant, cette icône étant ornée de rameaux de sapin, de rubans et de divers autres accessoires multicolores, des clochettes étant placés sur les cinq angles de l’étoile.

Steaua est une tradition à connotation religieuse relative à la Naissance du Christ. Cette tradition reste vivante de nos jours encore. Un cortège d’enfants de 7 à 14 ans munis de Steaua se dirigent de maison en maison où ils chantent des chants de Noël - des cantiques lyriques évoquant la Naissance du Christ qui s’achèvent par des vœux pour la nouvelle année. A leur tour, les amphitryons leur offrent des noix, des pommes, des bonbons, ainsi que des sous. (D’ailleurs, des traditions pareilles - de rendre des visites pour faire des vœux - sont également pratiquées le Jour de l’An et aux Pâques.)

Aux crépuscules, ce sont des groupes de gars qui prennent le relais. Les familles avec des jeunes filles ou avec des gars gardent les portes cochères ouvertes une bonne partie de la nuit et la lumière allumée, signe qu’on est prêt à accueillir les chanteurs de cantiques. Comme les enfants, ils visitent les gens, leur chantent des cantiques et souhaitent des vœux. Les maîtres de maison les remercient et leur offrent des gimblettes et de l’argent. Souvent, les gars sont invités dedans pour prendre un verre. C’est alors la joie et la bonne humeur qui y règne : des blagues, des chansons satiriques… Certains composent pour ce genre d’occasions des chansons spéciales pour le maire, pour le prêtre, pour les bergers, pour les célibataires, etc.

Les légendes confèrent du mystère à la nuit de Noël lorsque, dit-on, « les cieux s’ouvrent et les bêtes se mettent à parler ». Les 12 jours qui succèdent à Noël sont considérés comme représentatifs pour les 12 mois de la nouvelle année, la première journée après la fête représentant non seulement le mois de janvier, mais l’année tout entière.

Le lendemain, c’est-à-dire, à Noël, les familles se rassemblent au repas de fête (où les plats de porc dominent). Puis, en groupes, ils visitent leurs proches, voisins, amis. Dans certains villages, à présent encore, les adultes se déguisent, prenant les plus divers masques, pour présenter des représentations humoristiques.

Lorsqu’on parle Noël, il faut mentionner que, selon une tradition récente, la plupart de Moldaves célèbrent cette fête deux fois - le 25 décembre et le 7 janvier. Ceux qui habitent en ville, fêtent Noël le 25 décembre avec leurs amis et copains et puis, le 7 janvier, chez des parents à la campagne où la fête a un coloris particulier. (Or, la plupart des citadins de Moldavie ont une origine rurale). C’est une des rares occasions de se réunir dans les grandes familles et c’est une source de très agréables souvenirs pour resteront gravés dans les mémoires toute la vie.

Le 22 décembre 2006

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