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Traditions relatives au Jour de l’An en Moldavie

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Cette fête est accompagnée de nombreuses traditions séculaires très aimées des Moldaves.

La tradition la plus répandue est Pluguşorul (la petite charrue). Pluguşorul est une coutume agraire séculaire d’origine laïque qui, pareille à d’autres traditions, telles que les semailles (la sorcova), évoque les travaux agricoles. Aux crépuscules, des groupes d’enfants portant un pluguşor (une petite charrue en bois stylisée) au bout de laquelle ils attachent du fil rouge, ainsi que des fleurs de basilic, vont de maison en maison et récitent des vers qui glorifient le travail de l’agriculteur. Le maître de maison leur offre des gimblettes, ainsi que des friandises, des noix et un peu d’argent.

Plus tard, près de minuit, des garçons, en groupes de 3 à 20 personnes vont, eux-aussi, de maison en maison pour souhaiter à tous de la prospérité, de riches récoltes au cours de la nouvelle année et de la santé. Le texte des souhaits varie d’une localité à l’autre. Les déclamations sont accompagnées de coups de fouets, de beuglements (un objet appelé buhai, confectionné manuellement, sert à imiter ces sons), de tintements de clochettes. Les maîtres des maisons qu’ils visitent leurs offrent des gimblettes, ainsi que de l’argent. Les plus hospitaliers invitent les garçons dans la maison et leur offrent un verre de vin. C’est une des plus jolies traditions moldaves.

Tôt dans la matinée du Jour de l’An, on va semer. Des voix cristallines d’enfants retentissent le Jour de l’An partout en Moldavie. Ils vont chez leurs proches leur souhaiter une bonne et prospère année, ainsi que les meilleurs voeux de santé et de bonheur. Le pain est au centre de cette tradition appelée les semailles. Les petits semeurs entrent dans les maisons et sèment (ils jettent par terre des grains de blé, maïs, orge, seigle ou tournesol). Ils expriment leurs voeux par des formules spécifiques d’origine populaire. A leur tour, les maîtres de maison leurs donnent des friandises et de l’argent.

Au sud du pays, on reste fidèle à une tradition appelée Sorcova. Sorcova est en fait un rameau d’arbre fruitier, orné de rubans et de fleurs artificielles. Autrefois, le rameau était coupé à la fin du mois de novembre et mis dans un vase, de façon à ce qu’il soit en fleurs vers le Jour de l’An. Le petit rameau symbolise la vie, la jeunesse et le bonheur. Ce sont surtout des fillettes qui portent la Sorcova et elles en frappent les gens qu’elles rencontrent en leur disant des voeux en vers. Le contact avec le rameau fleuri est considéré comme porteur de santé. Ces fillettes reçoivent, elles-aussi, des friandises et un peu d’argent. Au nord du pays, on organise de véritables spectacles - Malanca, Cerbul, Căluţul, Ursul, Capra, en sont quelques-uns.

Malanca est un spectacle joué par divers personnages : princes, voïvodes, capitaines, pasteurs, tsiganes, paysans qui improvisent des scènes amusantes, interprètent des danses archaïques et des chants lyriques. A part cela, ils prononcent des vers traditionnels évoquant les étapes principales dans la culture du blé.

Le nom de cette tradition tire ses origines dans une légende ancienne, selon laquelle une belle et jeune fille grecque appelée Malanca allait épouser un Grec très riche, mais vieux et laid. Un brave jeune homme du nord de la Moldavie, très beau, s’est épris de Malanca et l’enleva. Depuis, les Grecs, tout comme les Moldaves, se mettent chaque année, à la veille du Jour de l’An, à la recherche des jeunes amoureux.

Căluţul (le poulain) est une danse populaire interprétée par des jeunes gens portant un masque représentant un cheval. Le cheval est un de nos animaux favoris, il a toujours aidé les paysans pendant les travaux agricoles et aussi durant les périodes difficiles. Les danseurs de Căluţul portent des costumes nationaux et imitent en fait des mouvements de cheval. Ils dansent dans la cour des villageois, étant accompagnés par de musiciens ambulants.

Ursul (l’ours) est une danse populaire interprétée, à la différence de la danse précédente, par une seule personne qui porte une fourrure d’ours ou un masque évoquant cet animal. Les gens qui l’accompagnent prononcent des vers comiques qui satirisent les défauts des personnes qu’ils visitent.

Capra (la chèvre) est un personnage masqué portant une tête de chèvre ou cerf, son corps est couvert d’un tapis fleuri ou bien d’une fourrure. La chèvre exécute des mouvements comiques. Les garçons qui l’accompagnent récitent des vers.

Le 30 octobre 2010

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