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Notre ballerine a remporté le Grand prix viennois

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Il lui a fallu seulement 1 minute et 20 secondes pour devenir une star du ballet mondial, dans la présence d’un nombreux et exigent public d’Autriche. C’était une première dans l’histoire de l‘Opéra moldave de ces 5 dernières décennies - Cristina Terentiev, soliste du Théâtre d’Opéra et du Ballet, a remporté le Grand Prix du Concours International des Artistes de Ballet de Vienne, organisé annuellement par le Conseil International de Danse UNESCO.

Quoique l’artiste ait couvert personnellement toutes les dépenses de voyage, faisant une image positive au pays, les autorités ne lui ont rendu aucun sou. Artur Cozma, le ministre de Culture et du Tourisme, lui a offert seulement un bouquet de fleurs et lui a promis le titre honorifique de maître en arts. L’exemple de Cristina Terentiev est une preuve que le gouvernement ne trouve pas nécessaire d’investir dans nos grands talents, mais, en même temps, dépense des sommes immenses pour maintenir les symboles d’une époque éteinte, comme le Mémorial de Serpeni ou le Mémorial « Eternité » de Chişinău.

Un événement majeur pour le ballet national

Dès la première étape du concours, qui a duré seulement 80 secondes, Cristina s’est révélée la plus douée et la plus vertueuse parmi les cents concurrents, venus des plus fameux théâtres du monde.

C’est un événement d’une importance majeure pour le Théâtre d’Opéra et du Ballet, comme pour notre culture nationale, dans le contexte d’une compétition de résonance mondiale, a laquelle ont participé 300 des meilleurs ballerines de 13 pays, y compris d’Autriche, l’Allemagne, du Japon, d’Italie, de Russie, etc. En qualité de lauréate du Grand Prix, Cristina Terentiev sera invitée l’année prochaine à un concert de gala du concours de Vienne, aux cotés des stars du ballet mondial.

« Il me paraît qu’il était plus facile de prendre le prix, que d’obtenir les visas pour la Roumanie et l’Autriche », nous a avoué, en plaisantant, la ballerine. « Grâce au directeur du concours viennois qui a fait des démarches auprès des ambassades, j’ai eu la chance d’arriver sur la scène de Vienne. 12 autres lycéens-ballerins de chez devaient aussi participer au concours, mais ils n’ont pas obtenu des visas. Nous, les artistes de Moldavie, sommes frustrés que souvent nous n’avons pas d’accès aux importantes manifestations artistiques, comme nos collègues de l’UE. L’espace européen est pour le moment fermé pour notre pays », a conclut Cristina.

Vedette mondiale … à ses dépens

Il est à remarquer que l’odyssée du grand succès de la ballerine de 24 ans a commencé il y a dix ans, quand elle a obtenu la première place parmi les juniors au Concours International de Ballet « Oleg Danovsky » à Constance, en Roumanie. Deux ans après, elle a remporté le même prix à Constance et le Diplôme du Concours International de Varna, en Bulgarie. Cristina Terentiev est aussi titulaire du prestigieux diplôme de l‘Association culturelle « S.P. Dealighev » de Sankt-Petersbourg et lauréate du Festival des jeunes talents de Moldavie.

L’évolution étonnante de l’artiste est due à son professeur, Olga Gorevski, ancienne première ballerine de l’Opéra National, qui a eu un rôle déterminant au cours de sa formation. Au mois de mars, Cristina est revenue d’une tournée en Grande Bretagne pour se préparer au concours de Vienne. Elle a travaillé régulièrement 10-12 heures par jour dans des conditions stressantes, car le théâtre subissait des réparations. « Sans air conditionné, en poussière, chaque pirouette de Cristina est devenue brillante comme le diamant », a remarqué son professeur.

La ballerine n’est point gênée du fait qu’elle vient d’un pays peu connu où il n’y a pas de traditions liées au ballet, comme en Russie, Autriche ou Allemagne. Elle affirme qu’elle a appris la technique de danse à ses professeurs du Collège de Chorégraphie de Chisinau, adeptes de la meilleure école de ballet du monde - celle russe. Cristina est admirée et ovationnée pour sa virtuosité et personnalité dont sont imprégnés ses rôles. La presse culturelle européenne et celle des Etats-Unis l’apprécient comme une des meilleures ballerines du monde.

L’odyssée du succès

A 17 ans, après ses études du collège, Cristina Terentiev est devenue la première ballerine de l’Opéra National dans les spectacles « Don Quijote », « Le Lac des Cygnes », « la Belle au Bois Dormant », « Giselle » etc. Au théâtre, Cristina a rencontré son excellent partenaire de scène et de vie - le soliste Alexei Terentiev, diplômé de l‘Ecole de ballet près du Théâtre Bolshoï de Moscou. Pendant qu’ils danseraient, ils se sont épris et ont formé un couple artistique connu sur les grandes scènes de Grande Bretagne, Canada, Hollande, Italie. Ils se sont mariés quand Cristina avait seulement 17 ans. Dès ce moment-là, Cristina réussit merveilleusement à marier sa vie personnelle et sa carrière.

« Apres chaque concert, nous discutons tous les pas de la danse. Des heures de suite, nous pouvons parler de l’art et de la vie », a dit Cristina. A part le talent d’exprimer ses sentiments par le mouvement, la ballerine a le talent d’être une bonne mère. Elle nous a avoué que le plus important événement dans de sa vie a été la naissance de sa fille. « La carrière finira un jour, je partirai du théâtre, l’enfant, il restera pour toujours », affirme l’artiste. A l’âge de seulement 4 ans, sa fille fréquente une école de danse, et sa mère espère qu’elle a hérite ses qualités.

Quoiqu’elle ait des nombreuses offres de travailler sur les grandes scènes à l’étranger, Cristina ne veut pas quitter son pays natal. Avec son mari, elle veut lutter pour une vie décente dans sa patrie, mais si ils n’y arrivent pas, les Terentiev partiront dans un pays qui appréciera leur talent et la gloire dont ils jouissent.

Article publié sur www.timpul.md, traduit par Rodica Rosca, élève en X-ième, Lycée Théorique « Ioan Voda » de Cahul

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