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Le tressage de la paille

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Le tressage de la paille, tout comme le tissage des fibres végétales, en général, est pratiqué par les Moldaves depuis les époques les plus reculées

En Bessarabie, ce métier artisanal connut une période de véritable épanouissement vers la fin du XIXe - début du XXe siècles. A cette époque-là, on confectionnait surtout de très jolis et durables toits en paille de seigle.

Pendant la période d’avant-guerre, on pratiquait intensément le tissage des chapeaux de paille. La forme des chapeaux était dictée par les particularités climatiques de notre pays - les chapeaux avaient une forme cylindrique, ils étaient assez larges pour permettre une bonne aération et donner une sensation de fraîcheur, même pendant les jours torrides d’été. Les bords larges protègent contre les rayons du soleil, tandis qu’en cas de pluie, ils laissent l’eau s’écouler.

Les artisans d’aujourd’hui continuent à tresser de très jolis objets en paille de seigle, blé, orge, avoine qui constitue du matériel écologiquement pur : objets de ménage, objets décoratifs, jouets, etc.

D’ailleurs, les recherches médicales ont confirmé les propriétés curatives des pailles qui ont des effets bénéfiques sur l’organisme humain. Aujourd’hui le tressage de la paille est moins pratiqué que jadis, toutefois, il y a beaucoup d’artisans, surtout dans la région du nord de la Moldavie, qui restent fidèles à ce métier qui leur procure du plaisir et des revenus à la fois.

L’opération de transformation des pailles en objets utiles commence en été, pendant la moisson, aux mois de juillet - août. C’est la période propice à la collecte des meilleures tiges de couleur blanche - jaunâtre qu’on accroche ensuite à l’intérieur d’un bâtiment pour le séchage.

L’étape suivante de ce processus est le tissage proprement dit (autrefois, on le pratiquait surtout pendant les longs soirs d’hiver). On commence par trier les pailles : en fonction de leur longueur, elles auront une destination différente. Pour amollir les pailles, on les met tremper dans un seau d’eau froide. Pour leur donner une teinte, on ajoute dans l’eau diverses décoctions. La couperose et l’écorce d’aulne, par exemple, donnent une teinte noire. Une décoction de foin et de couperose - la couleur brune. Pour obtenir une nuance verte, il faut utiliser des pelures d’oignon. Le bois donne le rouge.

A regarder un artisan habile qui tisse de la paille, on peut avoir l’impression qu’il n’y a pas d’action plus simple à effectuer. Cependant, au-delà de ce processus, simple à la première vue, il y a une technique assez compliquée à respecter. Il faut se munir de la patience, de l’amour pour un objet qui n’existe pas encore, mais qui sera une œuvre qui t’appartient.

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