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Le peintre Ion Cârchelan a conquis l’Amérique

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« Après la pluie », Ion Cârchelan

Ion Cârchelan, un peintre talentueux, mais inconnu en Moldavie, n’était jamais invité à une exposition de groupe. Pour entretenir sa famille, l’artiste exposait ses œuvres au marché de peintures près du Théâtre “Mihai Eminescu”.

Une Américaine a acheté un tableau au marché…

Les Moldaves n’ont pas prêté attention à l’aquarelliste qui peignait dans un style réaliste, mais les étrangers se sont empressés d’acheter ses tableaux. Tout d’abord, en 1998, un comte italien, après avoir vu ses œuvres, a voulu connaître leur auteur et il est parti à Nisporeni, où il a acheté dix œuvres de l’artiste. Mais en 2000, Jolly Golter, une Américaine venue à Chisinau pour une mission, a acheté au marché de peintures son œuvre « Peisaj rustic ».

« Après la pluie », Ion Cârchelan

Ion Cârchelan, un peintre talentueux, mais inconnu en Moldavie, n’était jamais invité à une exposition de groupe. Pour entretenir sa famille, l’artiste exposait ses œuvres au marché de peintures près du Théâtre “Mihai Eminescu”.

« En ce temps-là, je pratiquais la miniature, en essayant de peindre beaucoup. Je n’ai pas pensé à faire un art extraordinaire, mais je voulais survivre et entretenir ma famille, parce que dans le pays il y avait une totale pauvreté. Ainsi, j’ai réussi à construire une maison et un atelier à Nisporeni », nous dit l’artiste qui aujourd’hui s’expose dans de prestigieuses collections aux Etats-Unis et dans d’autres pays.

Une Américaine a acheté un tableau au marché…

Les Moldaves n’ont pas prêté attention à l’aquarelliste qui peignait dans un style réaliste, mais les étrangers se sont empressés d’acheter ses tableaux. Tout d’abord, en 1998, un comte italien, après avoir vu ses œuvres, a voulu connaître leur auteur et il est parti à Nisporeni, où il a acheté dix œuvres de l’artiste. Mais en 2000, Jolly Golter, une Américaine venue à Chisinau pour une mission, a acheté au marché de peintures son œuvre « Peisaj rustic ».

J`avais peint une cour rustique moldave”, affirme le peintre. En arrivant chez elle, Jully Golter a montré ce paysage merveilleux à sa soeur, Mélanie, qui avait ouvert un salon de meubles et de tapis anciens d’Asie. Les peintures ont beaucoup plu à Mélanie et celle-ci est venue souvent en Moldavie, où elle a acheté des couvertures moldaves pour sa collection et beaucoup de peintures de Ion Cârchelan. Maintenant, Mélanie est l’agent de l’artiste moldave.

…et lui a ouvert les portes de l’Amérique

En 2001, il a été invité pour sa première exposition aux Etats-Unis ; mais, à cause de la tragédie de 11 septembre, l’exposition a été remise pour un an. Ainsi, le 7 décembre 2002, Ion Cârchelan est parti pour la première fois en Amérique, pour participer à l’exposition privée à la « Marshal Gallery »’ de Greensboro, en Caroline du Nord. Dix jours après, il avait vendu 36 œuvres sur 80.

« Petit pêcheur », Ion Cârchelan

Plus tard, une autre Américaine a remarqué dans une revue la reproduction d’une peinture de Ion Cârchelan et elle a recommandé l’auteur à l’exposition « Gibson » de Virginie d’Ouest, où se tient jusqu’aujourd’hui une exposition permanente. La galerie se trouve sur l’emplacement de l’hôtel « Green Braier » -un hôtel superbe du XVII-ème siècle, où le président Bush organise ses réceptions. « La collection accepte aussi d’autres artistes. Quand je suis parti, il y avait là aussi, un Mongol de Chine, un Américain et un Hollandais. Maintenant, le Hollandais est parti et nous sommes restés trois », raconte le peintre.

En 2005, il a eu trois expositions à « Marshal », à « Gibson » et à Washington, où il a participé, comme le seul Européen au Marché des Arts de Ralli. A la fin l’année 2006, pour le ThanksGiving Day, Ion Cârchelan a eu une exposition à l’hôtel « Green Braier », où il a exposé 64 de ses œuvres et il a eu quatre réceptions. Pendant ce temps, l’artiste a expliqué comment il avait commencé par l’aquarelle, ce qui est très curieux pour les Américains. « L’aquarelle est la technique la plus difficile de l’art et beaucoup de personnes, en voyant mes œuvres, ne croyaient pas que ce soient des originaux », se rappelle Cârchelan.

Depuis un mois, il est connu aussi dans sa patrie

L’année passée, le peintre a organisé une exposition personnelle, rue Eminescu à Chisinau. Là, il a exposé 27 œuvres et cela a été sa seule exposition en Moldavie. En janvier 2006, on a proposé à Ion Cârchelan adhérer à l’Union des Artistes Plastiques de Moldavie. « Tudor Braga m’a invité et m’a proposé d’entrer dans cette union. Je lui ai dit : « Monsieur, je ne veux pas y aller, parce que personne ne me connaît, les membres ne seront d’accord et vont dire :,,Que fait-il ici ? » Braga m’a répliqué « Vas-y et accepte ». « Je suis parti, j’ai déposé une demande, j’ai exposé mes tableaux et comme cela, j’en suis devenu membre ». Ion Cârchelan travaille chaque jour depuis 10 ans, il dit qu’il aime sa vie : s’il avait la possibilité de naître une seconde fois, il continuerait le même destin qu’il a maintenant. Il vit à Nisporeni, où il reçoit des visites de diplomates étrangers. Maintenant, il travaille à une commande pour la galerie « Decoradora » d’Espagne.

‘ Pour moi ce n’est pas un déshonneur de vendre au marché…’

Ion Cârchelan est né à Nisporeni où il a terminé le cycle d’études de l’école de peintures pour enfants. Ensuite, il a continué ses études à l’école de beaux arts « I.Repin » de Chisinau. Après son service militaire, il a travaillé deux années comme professeur d’arts plastiques, en commençant à exposer ses œuvres au marché de tableaux à Chisinau. ,,Il existe des peintres que cela gêne d’y exposer, parce qu’au marché on vend des bagatelles, mais il existe beaucoup de Moldaves qui comprennent l’art et peuvent faire la différence .Une bonne peinture doit être réaliste, abstraite ou moderniste : elle se vendra à coup sûr. Mais, pour atteindre au modernisme, il faut passer par le réalisme et beaucoup travailler. Je me réveille le matin à huit heures et je commence à peindre sans attendre l’inspiration’’, affirme l’artiste amoureux de l’aquarelle. « L’aquarelle est imprévisible. Elle se peint avec vitesse. On doit être ami avec elle et la dominer », considère Ion Cârchelan.

Article par Pavel Păduraru, publié dans le journal “Timpul”, traduit par Veronica Ciobănică, élève en XI-ième. Relecture - Michèle Chartier.

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