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La jeune Moldave Lilia Paul sur le tapis rouge de Cannes

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Lilia Paul

Elle se déclare citoyenne de tous les pays du monde parce qu’elle est intéressée par tout ce qui est littérature universelle. Originaire de Moldavie, la jeune metteur en scène Lilia Paul participe cette année au Festival du Film de Cannes avec un court métrage. La jeune fille moldave habite depuis 6 ans à Strasbourg. C’est notamment là-bas que Lilia a développé sa personnalité et a pris le goût de la cinématographie authentique.

A la recherche de l’équilibre spirituel

Diplômée de la Faculté des Langues étrangères à Chisinau, Lilia a toujours été passionnée par les cultures étrangères. Avant de prendre la décision de quitter le pays, la jeune fille a travaillé en tant que professeur de langue française et langue anglaise. « Dans mon âme, j’étais passionnée des poèmes et des contes. Alors, je me réfugiais dans mon monde qui n’était pas tout à fais compris par des autres. Tout ça se passait dans une petite chambre louée à Chisinau », décrit Lilia cette période-là.

Pour réaliser son rêve de faire ses études en France, Lilia a travaillé pendant les vacances d’été : « J’ai travaillé en Russie en tant que traductrice pour les touristes qui voyageaient sur les bateaux de croisière. On avait toujours besoin de quelqu’un qui connaisse des langues étrangères », dit Lilia.

Sa destination suivante a été la France : « Je suis partie pour la France, parce que j’avais besoin d’un équilibre spirituel. A ce moment-là, j’avais le grand désir de connaître quelque chose de nouveau dans le domaine de la culture ».

Le chemin vers la cinématographie a passé par… le Parlement Européen

Elle habite à Strasbourg depuis 6 ans, mais dernièrement la jeune Moldave voyage dans d’autres villes. « Je voyage beaucoup grâce au métier de metteur en scène, surtout dans les premières années de carrière. Il faut choisir la destination où il y a la possibilité de créer un nouveau projet. Mes derniers films de courte durée ont été faits en Allemagne », raconte Lilia.

A Strasbourg, elle a suit les cours de deux universités : de langues modernes et, plus tard, ceux d’art cinématographique. La jeune Moldave a obtenu son Master à la deuxième spécialité et elle va faire un doctorat. « Avant de prendre la décision de faire une carrière de metteur en scène, j’ai fait de l’illustration, de la littérature et de la musique. Mais, voilà, j’ai trouvé un moyen de les réunir dans un seul domaine – le film ».

Les recherches qui l’ont menée vers l’industrie du film ont été diverses. « Les deux premières années, avant d’étudier le film, je participais aux conférences et rendez-vous dans le Parlement Européen, à Bruxelles et à Strasbourg. J’étais membre du Parti Vert. J’aurais pu, probablement, continuer sur ce chemin, mais j’ai compris que la politique ne m’intéressait plus et j’ai donné priorité à la culture ».

Son film, sélecté pour Festival de Cannes

L’année 2012 est la plus productive pour Lilia Paul. Son film de courte durée « Once and never again » a été sélecté pour le Festival de Cannes dans la catégorie « Short Film Corner ».

« C’est un des films que j’ai réalisé le plus professionnellement, même si j’ai dans mes archives six autres films d’amateur. J’ai travaillé quatre jours sur le plateau de tournage. Il y a eu beaucoup d’émotions et de stress à la fois, mais la jeune équipe avec laquelle j’ai travaillé a été au plus haut niveau. Dans le film, il s’agit de la fille d’un metteur en scène qui est à la recherche d’une source d’inspiration afin de finir son propre film. Par hasard, la jeune fille trouve cette inspiration dans un étranger bizarre », raconte Lilia.

« J’ai envoyé le film à la catégorie courte durée et, heureusement, il a été sélecté pour le Festival. Le film sera dans l’archive et le catalogue des films de courte durée de la 65e édition du Festival de Cannes. En plus, ceux qui seront sélectés auront l’opportunité de vendre un projet de film », dit la jeune Lilia.

« Mon cœur est plein d’émotions, de joie et de peur », ajoute Lilia. « Est-ce que ça sera la chance du destin ? Qui vais-je connaître et dans quelles circonstances ? Il y a beaucoup de questions et d’émotions, parce que je marcherai pour la première fois sur le tapis rouge ».

La magie projetée dans le film

« Le prochain film sera tourné en Moldavie. Il s’agit de l’histoire d’un grand père et de son petit-fils pendant la période postsoviétique », dit Lilia Paul. Lilia dit qu’elle rentre en Moldavie, Russie et Ukraine chaque année, mais ne croit pas qu’elle y reviendrait pour toujours. « Je me sens très bien au centre de l’Europe. Ici, le domaine de la culture offre beaucoup plus d’opportunités que dans d’autres pays. Je ne regrette pas d’avoir quitté la Moldavie. Rien ne se fait par hasard. Je me suis construit ce chemin comme un but et je l’avais parcouru avec sûreté ».

Le rêve de l’artiste

« Si je m’interrogeais quel est mon rêve, je répondrais que c’est d’être nominalisée, au moins une fois dans la vie, pour Oscar. Mais, je crois que le plus important pour moi c’est la chaleur et le confort d’une maison, le bonheur et la famille », a conclu Lilia.

Article repris sur http://pentruea.md/article/exclusiv-lilia-paul-pe-covorul-rosu-de-la-cannes-686.html

Traduction – Rodica Istrati.

Le 23 mai 2012

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