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« La Moldavie est devenue ma deuxième maison »

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Depuis le début de la guerre en Ukraine, plus de 375 000 réfugiés sont entrés dans notre pays. Certains ont poursuivi leur chemin vers d’autres pays européens, tandis que d’autres ont choisi de rester en Moldavie, en attendant le jour quand ils pourront rentrer chez eux.

Ecaterina, une jeune fille de 29 ans, originaire d’Odessa, est arrivée en Moldavie début mars. La famille qui l’a accueillie est prête à l’héberger autant que nécessaire.

« J’ai pris la décision de partir dès que la guerre a éclaté. Quand les explosions ont commencé, je ne savais pas quoi faire. Je n’arrivais pas à me mobiliser et j’ai compris qu’il fallait que je parte et que je commence à travailler et à aider. Un jour, ma mère m’a appelée et m’a dit que ma tante partait pour la Moldavie. Elle avait des places dans sa voiture et j’ai décidé de la rejoindre. C’est ainsi que je suis partie  », raconte Ecaterina.

La plupart des connaissances et d’amis d’Ecaterina qui ont quitté l’Ukraine ne sont pas restés en Moldavie et lui ont proposé de faire pareil, mais elle a décidé de rester ici. Or, Ecaterina se sent en sécurité à Chișinău. En plus, la ville lui semble très similaire à Odessa : « Quand je marche dans les rues, beaucoup de choses me semblent familières. Cela me rappelle ma ville – il y a beaucoup d’endroits similaires, y compris certains éléments d’architecture  ».

De sa vie antérieure, Ecaterina ne garde que son métier - elle est programmeuse. Du reste, tout est nouveau pour elle : la maison qu’elle habite, les gens qui l’entourent. Cependant, Ecaterina se sent très bien en Moldavie et elle est extrêmement reconnaissante aux Moldaves pour leur attitude et l’aide qu’ils offrent aux Ukrainiens.

« Je suis fort impressionnée par les Moldaves. Je ne pensais pas qu’ils soient tellement gentils et accueillants. Les deux premières semaines, je me demandais si tout ce qui se passait était vrai : on t’aide, on te transporte gratuitement, on te donne des cartes téléphoniques gratuites, on te donne à manger et à loger. Il me semblait que c’était une utopie, que cela ne pouvait pas être vrai. Je ne me lasserai pas de dire à quel point je leur suis reconnaissante. Ce fut en fait une des raisons pour lesquelles je suis restée ici et je n’ai pas voulu aller dans un autre pays. Je n’ai jamais eu l’intention de venir en Moldavie et voilà qu’elle est devenue ma deuxième maison … »

Une deuxième famille pour Ecaterina

Avant même d’arriver à Chișinău, Ecaterina a appris qu’on lui avait trouvé un logement. Elle partage un appartement avec Valeria, une jeune fille de 18 ans dont la famille a décidé d’aider les réfugiés d’Ukraine.

« Le deuxième jour de la guerre, mon père m’a proposé d’accueillir un ou plusieurs réfugiés dans notre appartement où il y a une chambre libre. Et j’ai évidemment accepté », raconte Valeria. « Nous sommes solidaires avec les gens d’Ukraine. Notre pays n’est pas riche, mais nous sommes accueillants et nous sommes toujours prêts à aider ceux qui ont besoin de notre aide » explique-t-elle. Avant d’accueillir Ecaterina, la famille de Valeria avait hébergé pendant quelques jours une mère et ses deux enfants qui sont ensuite allés en Allemagne.

Pour Ecaterina, Valeria et ses parents sont devenus sa deuxième famille : « Je suis enfant unique dans ma famille et j’ai toujours rêvé d’avoir un frère ou une sœur. Voilà que maintenant j’ai l’impression d’avoir une sœur cadette. Je suis très reconnaissante à Valeria et à sa famille pour m’avoir donné un abri. Ils sont devenus ma deuxième famille. La semaine dernière, nous sommes allés à la campagne rendre visite à la grand-mère de Valeria. L’ambiance a été tellement familière, comme si j’étais chez moi ».

Ecaterina s’intéresse à la culture moldave. Elle a découvert l’histoire de Mărțișor et, avec Valeria, elle apprend des mots en roumain. L’avenir est incertain pour elle à ce moment-ci, mais elle espère pouvoir rentrer dans sa ville le plus vite possible : « Je ne sais pas ce qui se passera demain. C’est difficile de se faire des plans, mais je veux vraiment rentrer chez moi, tout le monde me manque beaucoup… ».

D’après un article publié sur https://diez.md/2022/04/19/foto-tara-care-mi-a-devenit-a-doua-casa-cum-se-implica-moldova-in-ajutorul-refugiatilor-ucraineni/

Le 28 avril 2022

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