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L’aide pour le retour des Moldaves chez eux

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En République de Moldavie , la mission de l’Organisation Internationale pour la Migration(OIM) a lancé un projet qui a comme but principal l’augmentation des profits, à la suite de la migration et de l’argent transféré dans le pays par les Moldaves qui travaillent à l’étranger.

D’après Martin Wyss, le chef de la mission OIM en Moldavie, ce projet « est un premier pas vers un processus qui va faciliter davantage le retour que le départ de plusieurs migrants moldaves ».

Les auteurs du projet considèrent que ce qu’ils se proposent de faire dans les deux années à venir va être une tentative audacieuse pour changer la tendance migratoire en Moldavie.

Selon les données de la Banque Mondiale, la République de Moldavie se trouve à la première place en Europe pour l’importance des sommes d’argent transférées par les Moldaves de l’étranger, en rapport avec le Produit Interne Brut - somme qui représente un tiers du P.I.B.

L’année dernière, les Moldaves qui travaillent à l’étranger ont transféré dans le pays 855 millions de dollars, précise la Banque Nationale de la Moldavie.

Mais cet argent est destiné plutôt à la consommation qu’aux investissements en affaires, montre une étude de l’OIM.

Consommation, pas investissements

La plupart de ces profits sont orientés vers l’achat d’appareils ménagers, de biens immobiliers et vers l’acquittement des dettes.

Une toute petite partie des profits, moins de 7%, est investie en affaires, et presque 5% sont déposés sur des comptes bancaires.

La même étude montre que plus de 40 % de la population habite dans des fermes qui bénéficient de l’argent envoyé de l’étranger.

Le projet financé par la Commission Européenne, en valeur d’un million d’euros, prévoit l’élaboration d’un cadre législatif, régulateur et institutionnel pour orienter l’argent gagné par les migrants moldaves à l’étranger vers l’augmentation de l’activité d’entreprenariat dans l’Etat.

L’âge moyen de ceux qui sont partis au travail à l’étranger est de 35 ans. Plus de la moitié proviennent des localités rurales, et ce sont des hommes.

Conformément aux données officielles, l’année dernière, 334 mille habitants de Moldavie étaient partis à l’étranger.

Initiation aux affaires

Le projet lancé par OIM sera mis en pratique avec le Ministère de l’Economie et du Commerce et l’Organisation Internationale du Travail.

Parmi d’autres, le projet prévoit l’instruction des migrants et de leurs familles dans l’initiation à une affaire ou à l’extension des affaires déjà existantes. Mais le projet a suscité des points d’interrogation et a généré des attitudes sceptiques.

Ce que vous avez présenté, ce sont plutôt des instruments « soft », instruments avec un caractère cosmétique. Nous sommes à une époque où l’émigration est liée à la faiblesse du secteur privé. Le fait que, depuis tant d’années, nous bénéficions des profits générés par les émigrants est une opportunité, à laquelle le secteur privé intérieur doit répondre par une offre plus grande. Je pense que c’est irréaliste d’attendre que cet argent soit investi, si les habitants les plus actifs sont déjà partis à l’étranger. C’est pourquoi ma suggestion est que, dans ce projet, on doit améliorer la partie qui tient au développement général du cadre des affaires en Moldavie”, dit Valeriu Prohnitki, le directeur du Centre indépendant d’analyse Expert-Grup.

D’après Valeriu Prohnitki, le motif principal de l’émigration des Moldaves est le manque de travail et les salaires très faibles.

Mais le chef de la Mission OIM en Moldavie, Martin Wyss, dit que ce qu’ils veulent faire ensemble avec le Ministère de l’Economie, dans le cadre de ce projet, ne se réfère pas seulement à la grosseur des porte-monnaies de ceux qui sont partis au travail à l’étranger, mais ici „on parle de leurs cœurs et leur intelligence”.

Je me réfère à un problème dialectique avec lequel se confrontent beaucoup de familles dans ce pays. C’est un question d’indécision permanente : partir ou rester ? Nous, on veut travailler dans ce contexte, tester ce que nous nous sommes proposé. En même temps, je crois que nous ignorons souvent l’avantage de rester à la maison. Je ne me réfère pas aux voyages, mais à l’avantage d’utiliser nos maisons, nos jardins et d’être plus proches de nos familles”, a dit le chef d’OIM de Moldavie.

D’autre part, Jana Costachi, la représentante nationale de l’Organisation Internationale du Travail, suggère que les institutions publiques qui réglementent la migration devraient soutenir les Moldaves pour qu’ils puissent partir légalement au travail à l’étranger.

Nous ne devons pas penser que tout le pays est capable de faire du business. Nous ne pouvons pas croire que la majorité de nos habitants veulent faire du business. Ils ont un problème économique immédiat : trois enfants à la faculté, fenêtres à changer dans la maison, nouvelle voiture dans la cour. Quel est notre problème ? Les gens veulent vivre dans le bien, le beau, le propre”, dit Jana Costachi.

Article publié sur http://www.bbc.co.uk/romanian/news/story/2007/04/070411_moldova_migratie_bani.shtml, traduit par Valeria Rotaru, élève en XI-ième de Cahul, membre de l’Association JUNACT. Relecture - Michèle Chartier.

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