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Interview avec Nina Tampiza, un professeur moldave qui vit une nouvelle expérience en France. Deuxième partie

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Nina Tampiza est un professeur moldave, bonne amie de notre portail, qui dû interrompre sa fructueuse activité pédagogique pour aller en France. Madame Tampiza a eu la bienveillance de nous donner cette interview afin de nous dire pourquoi y est-elle partie, comment s’y est-elle adaptée, quels sont ses projets d’avenir.

Deuxième partie.

Lire la première partie.

  • Maintenant, vous vivez une nouvelle expérience : depuis quelques mois, vous vivez et travaillez en France. Qu’est-ce qui vous a poussée à faire cette tournure dans votre vie ?

Oui, je suis en France, à Paris, depuis 3 mois. Ce qui m’a poussée à faire ce choix ? Mon fils. Il a passé avec succès ses examens en mathématiques, physique et français à l’ALF, puis son dossier a été sélectionné à Lyon afin de continuer ses études supérieures dans une école d’ingénieurs en France. Il a bien réussi et comme mère, je me suis sentie obligée de soutenir mon enfant pour qu’il réalise son rêve ; j’ai dû emprunter 5000 euros à mes amis. Maintenant, je travaille dur en France pour rembourser mes dettes.

  • Comment vous êtes-vous adaptée au mode de vie français ?

Je me suis adaptée très vite et très bien parce que j’ai été accueillie par une famille française très intelligente et très agréable, la famille Bouffard qui élève et éduque 7 enfants : Louis, Pierre, Sixtine, Aurore, Marine, Blanche et Philippine.

Dans cette famille, j’ai découvert Aurélie, une mère et une pédagogue exceptionnelle, Laurent un papa laborieux, soigneux et toujours de bonne humeur. C’est impossible de ne pas s’adapter rapidement au mode de vie français, quand on jouit de la plus grande attention et de la simplicité de l’accueil de la part de la famille. Les tâches de la maison ne sont pas partagées d’une façon stricte - moi et Aurélie, nous nous complétons dans nos devoirs quotidiens. Et puis, je me sens dans mon élément quand je fais des dictées, de la lecture, des évaluations sur le présent, passé composé des verbes, impératif, l’inversion du verbe, les groupes nominaux, quand on apprend des poésies avec les plus grands et les plus petits. Mes connaissances me permettent rapidement d’encadrer toutes ces activités et les enfants en sont très reconnaissants.

  • Quelles sont les difficultés, en termes de mode de vie, qu’un Moldave affronte en s’installant en France ?

Pour chaque personne les difficultés sont un peu différentes. Pour moi, c’est un bonheur de me trouver à côté de mon fils, cela m’encourage.

Concernant le mode de vie, je ne dirais pas que les Français ont un mode de vie différent du nôtre, ils travaillent beaucoup, comme nous, ils s’habillent comme nous, ils sont stressés comme nous, enfin, eux-aussi, ils ont pas mal de problèmes.

Au contraire, au fur et à mesure que je découvre les traditions, les plats français, je trouve des ressemblances. Si nous parlons de gastronomie, je me rends compte que nous avons un plat commun : la ratatouille. Pendant les échanges culinaires que nous organisons souvent dans la famille, j’ai découvert le boulgour que nous, les Moldaves, nous mettons dans les sarmale. On trouve les mêmes ingrédients dans les commerces, par exemple, les feuilles de vignes en saumure (importées de Grèce).

- Auriez-vous des conseils à donner, compte tenu de votre expérience ?

Je ne donne des conseils qu’à ceux qui me les demande. Généralement, je ne crois pas que quelqu’un dans mon pays ait besoin de mes conseils ou de mon expérience.

- Êtes-vous impliquée dans certains projets, à part votre travail quotidien ?

Bien sûr. Bientôt, nous en parlerons.

  • A quel point avez-vous le mal du pays natal ? Qu’est qui vous manque le plus en France ?

Mon pays natal c’est ma famille : ma mère, ma fille, mon fils et mon mari. Ils me manquent ici en France (sauf mon fils qui s’y trouve déjà), car ils sont restés dans le pays et j’en suis affectée. Nous avons toujours formé une famille unie.

  • Avez-vous des liens avec la diaspora moldave de France ?

Oui, surtout avec mes anciens élèves qui font leurs études à Paris. J’ai rencontré aussi des gens qui ont été rejetés par le Parti de Filat après qu’ils l’aient aidé à devenir premier ministre. Des jeunes qui ont fait des études supérieures et qui n’ont pas trouvé de travail en Moldavie. C’est triste quand on écoute leurs histoires.

  • Vos projets d’avenir sont-ils plutôt liés à la France ou à la Moldavie ?

Mes projets sont liés à la France et à la Moldavie.

  • Merci, chère madame Tampiza. Bonne chance pour tous vos projets.
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