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Informations sur les conditions dans les orphelinats et internats

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Les autorités de Chisinau présentent en première des informations sur les conditions des orphelinats et internats de Moldavie, un an après la réforme des institutions résidentielles pour enfants.

A la fin de l’évaluation, on a constaté que parmi ceux qui travaillent dans ces institutions (67 institutions), 1/3 font partie du troisième âge ou presque, et une institution sur deux n’a pas de groupe sanitaire dans les établissements avec chambres à coucher.

« Moi, je ne changerais rien. Ici tout est comme il faut : nous sommes nourris à temps, nous sommes couchés, habillés aussi à temps, nous jouons à temps, les cours commencent à temps… », dit la petite Cristina.

Cristina reste la moitié de la journée à l’internat et le soir elle revient à la maison. Cet aller-retour dure depuis 9 ans.

Sa mère a décidé de l’amener à l’internat quand Cristina avait 3 ans. Le motif est qu’elle n’avait pas avec qui laisser Cristina à la maison.

80% d’enfants dans les institutions ont des parents

Plus de 80% des enfants ont des parents en vie ou des familles nombreuses (tante, oncle, grands-parents, etc.)

La moitié des enfants rentrent à la maison toutes les semaines et 13% - chaque jour. La plupart des enfants - plus de 5 000 - se trouvent dans des collèges-internats.

D’après les résultats de l’évaluation, la plupart des orphelinats et internats ont plus de 30 ans, presque la moitié n’ont pas d’eau chaude et presque 1/3 n’ont pas d’eau froide.

1/3 sur les 12 000 enfants dans les institutions dorment dans des chambres où il y a plus de 7 lits.

D’après le ministre de l’Education et de la Jeunesse, Victor Tvircun, les résultas sont alarmants.

« On a alloué de l’argent, on a prévu des ressources nécessaires pour les travaux. Certainement, les moyens financiers dont dispose le Ministère pour l’année 2007 ne sont pas suffisants pour changer à 100% la situation existante. Mais nous faisons les premiers pas, chose qui n’a pas été faite pendant des dizaines d’années dans notre pays », dit Victor Tvircun.

Dans les 67 institutions , la plupart d’entre elles se trouvant sous la subordination du Ministère de l’Education et de la Jeunesse, il y a approximativement 5 500 personnes qui travaillent . Donc, pour chaque enfant - presque deux employés.

Résultats alarmants

Les orphelinats et les internats manquent de psychologues et d’assistants sociaux, comme l’ont constaté les évaluateurs.

En même temps, un employé sur trois de ces institutions est à la retraite ou y il va arriver dans peu de temps.

Pour la mère de Cristina, toutes ces informations sont peu rassurantes. Mais il faut examiner ses conditions : malgré le fait qu’elle a la quarantaine à peine, elle ne peut pas trouver un emploi.

Elle dit qu’elle prendrait Cristina à la maison sous sa responsabilité si elle avait des ressources pour vivre.

La mère de Cristina, dans une discussion avec l’assistante sociale, disait : « Vous ne savez pas quels salaires il existe ? Dites-moi, avec 500 lei, vous pourriez l’entretenir pour qu’elle reste à la maison ? C’est ça un salaire ? »

« Je vous demande de quoi vous avez besoin pour que votre fille revienne à la maison ? », lui demande l’assistante sociale.

« D’un salaire normal », a répondu la mère de Cristina.

« Quel en serait le montant ? », lui a demandé l’assistante sociale.

« Au moins 1 500 lei… mais si maintenant le pain, la farine et le reste deviennent plus chers… Peut-elle être nourrie à la maison ? Ce n’est pas le fait que je ne peux pas l’entretenir, mais je suis inquiète qu’elle reste toute seule dehors la moitié de la journée. Elle n’a pas de grand’mère, elle n’a personne », lui a-t-elle répondu.

Qu’est ce qui va se passer ?

« Beaucoup de familles ne veulent pas ou n’ont pas la possibilité de garder leurs enfants au sein de la famille parce qu’ils n’ont pas de quoi les nourrir. Tous regardent sans confiance les conditions dans lesquelles partent ces enfants. Parce qu’ils ne savent pas si ces 3 000 mille lei - une aide initiale - pourront changer les conditions de la famille », dit Tudor Tertea, le directeur du collège - internat du village de Vascauti.

Le Gouvernement se propose dans 5 ans de réduire la moitié du nombre d’enfants placés en institutions. Pour cela, on va créer et encourager les alternatives : centres de jour, maisons d’enfants de type familial, maisons des tuteurs, centres de placement temporaire.

A partir de cette année, pour chaque institution sera élaboré un plan de réorganisation. Il y aura des institutions qui vont maintenir leurs statuts de type résidentiel, des autres vont être transformées en institutions alternatives et on va créer des services appropriés selon le modèle familial.

En même temps, le représentant de la Commission Européenne, Paolo Berizzi, soutient et pousse à la continuité et à la persévérance pour l’application de la réforme du système de protection résidentielle de l’enfant.

Pendant les 5 dernières années, la Commission Européenne a investi plus de 5 millions d’euros dans le processus de réforme de ce système.

Article publié sur http://www.bbc.co.uk/romanian/news/story/2007/05/070529_moldova_orfelinate.shtml, traduit par Irina Todos. Relecture - Michèle Chartier.

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