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Ecaterina Medic, l’ « apprivoiseuse » de 100 hectares de terres agricoles

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La journée d’Ecaterina Medic commence à 5 heures du matin. Avant que le soleil se lève, Ecaterina nourrit le bétail et la volaille et fait du ménage. Puis, elle se rend dans les champs pour s’assurer que tout marche bien sur les environ 100 hectares de terrains agricoles qu’elle gère.

Ecaterina Medic est agricultrice. Depuis 20 ans, elle dirige d’une exploitation agricole et crée des emplois pour les habitants de son village natal, Roșcani. Elle cultive 100 hectares de terres sur lesquelles elle a planté du maïs, du tournesol, un vignoble et des arbres fruitiers.

«  Cela me fait tant de plaisir de venir dans les champs. C’est comme si c’étaient mes enfants. Je m’approche d’un arbre, puis d’un autre, puis d’une vigne. Cela me rend heureuse de les aider chaque jour à pousser », raconte Ecaterina.

Un rêve qui a vaincu les stéréotypes

En Moldavie, il y a encore des stéréotypes concernant les capacités des femmes, surtout dans les milieux ruraux, de s’impliquer de manière efficace dans les processus décisionnels ou de réussir dans l’entrepreneuriat. Ecaterina les a démontés.

En 1999, elle a fondé une exploitation agricole et elle a pu ressentir ce que c’est que d’être une femme dans un domaine considéré comme réservé aux hommes. «  On doutait que j’allais réussir. De mon côté, je ne voyais pas de différence entre un homme et une femme qui travaille dans l’agriculture. J’aime la terre et j’avais assez d’ambition pour ne pas renoncer  », explique Ecaterina.

En 2003, elle a lancé une entreprise qui prêtait des services agricoles aux villageois. Selon Ecaterina, « cela a permis de créer de nouveaux emplois pour que les gens ne se voient pas contraints à aller chercher du travail ailleurs ».

Elle reconnaît cependant que les multiples rôles attribués traditionnellement à une femme qui habite à la campagne ont eu un impact sur son activité. La gestion de son entreprise et des travaux intenses dans les champs qui s’est ajoutée aux tâches ménagères ont été un véritable défi pour sa famille.

«  Parfois, je rentre chez moi après 22h00. C’est mon mari qui s’occupe alors de la maison et de l’enfant. Quand on a des ambitions et du courage, alors tout est possible. J’ai toujours voulu faire ce que j’aime et laisser des traces derrière moi  », dit Ecaterina.

« Il ne faut pas reculer face à la première difficulté »

Ecaterina dit que, malgré tout, chaque année de plus en plus de femmes rurales décident de lancer une affaire, surtout qu’il y a de nombreuses opportunités de bénéficier de support et de subventions. « Il y a tellement de projets nationaux et internationaux qui aident à ouvrir une entreprise. Il faut en profiter et ne pas écouter ceux qui disent que c’est difficile. Il faut avoir du cran pour commencer et ne pas reculer à la première difficulté », considère Ecaterina.

Son affaire l’a fait rire et pleurer, vouloir arrêter, mais aussi sauter de joie. Mais par-dessus tout, à travers son affaire, elle a démonté des préjugés.

D’après un article publié sur https://www.moldova.org/100-ha-de-pamant-si-o-femeie-ecaterina-medic/

Le 24 octobre 2022

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