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Une jeune architecte de Chisinau participe à la construction de quartiers écologiques en région parisienne

Victoria Mogîldea Aguirre a 31 ans et elle est originaire de Chişinău, la capitale moldave. C’est quand elle était encore élève que Victoria a décidé de faire des études en France. Elle a opté pour une faculté d’architecture, de design et d’ingénierie à Paris, où elle a fait les premiers pas dans la profession.

Un parcours qui a culminé par un prix important

Victoria Mogîldea Aguirre

«  C’est en 2006 que je suis venue faire des études en France. J’ai passé les examens TCF et DALF à l’Alliance française de Chisinau, puis j’ai déposé le dossier auprès de 3 grandes écoles d’architecture de Paris.

J’ai été admise et voilà que je suis diplômée de 3 facultés : architecture, design et ingénierie. L’architecture et le design, je les ai étudiés parallèlement, et l’ingénierie – quand je travaillais dans un bureau d’architecture à Paris.

En 2016, mon mari et moi, nous sommes installés en Espagne. Mon mari avait quitté la France en 2005 : il a beaucoup aimé Majorque et a décidé de s’y installer. Moi, je fais la navette entre l’Espagne et la France, car j’ai ouvert mon propre bureau d’architectes en France et donc je travaille dans les deux pays.

J’avoue que ce fut assez difficile d’ouvrir ce bureau d’architectes. Il a fallu beaucoup de papiers, parce que je travaille dans deux pays européens. Nous avons sollicité les services d’un avocat pour nous aider. À propos, l’avocate est elle-aussi une Moldave établie à Paris. Le processus a été long - équivalence des diplômes, inscription auprès des conseils nationaux des architectes de France et d’Espagne, assurances professionnelles, enregistrement à la Chambre de Commerce, etc. – mais, finalement, le bureau a été ouvert et nous avons maintenant 4 employés ».

Récemment, la jeune femme a remporté un prix important : le Prix du Jury pour l’innovation lors d’un atelier sur le développement durable et écologique des zones résidentielles organisé à Saclay, près de Paris. Victoria avec son équipe ont présenté un projet de construction d’un quartier 100% écologique.

«  Notre équipe consiste de 12 personnes représentant diverses professions : architecte-ingénieur, ingénieurs en télécommunication, ingénieurs en énergie, ingénieurs en informatique, agronomes, etc. Outre les constructions écologiques et l’urbanisme écologique, nous avons proposé un quartier où les nouvelles technologies sont complémentaires au facteur humain.

Ce prix est très important pour moi, m’ayant offert de nouvelles opportunités pour la mise en œuvre de l’idée de ce quartier ».

Revenir en Moldavie ?

Victoria ne pense pas rentrer en Moldavie, car sa famille s’est déjà intégrée dans le pays d’accueil. Or, elle a fait ses parents s’installer en Espagne, mais c’est vrai que cela n’a pas été facile de les convaincre de quitter la Moldavie. Victoria et ses parents restent très attachés à leurs origines et visitent la Moldavie chaque fois qu’ils ont l’occasion.

« Je suis citoyenne française depuis 2015 et je bénéficie de toutes les facilités offertes par l’État français à ses citoyens. Je me considère complètement intégrée en Espagne et en France … Je travaille, je paie des impôts, etc. comme tout citoyen de ces pays ».

Victoria est cependant préoccupée par le dépeuplement de la Moldavie, un processus qui dure depuis des années et qui est surtout causé par le bas niveau de vie. Les conséquences de ce phénomène sont graves : le pays vieillit, les jeunes professionnels préfèrent aller travailler à l’étranger ce qui affecte la qualité du potentiel humain.

« J’aurais aimé que la Moldavie soit un État où le vol est puni, un État démocratique, un État où tout citoyen doué puisse contribuer à son développement et soit rémunéré au mérite, un État où le népotisme soit banni, un État aimé par ses citoyens.

Je rêve de pouvoir contribuer au développement de la Moldavie. Mon expertise et mon expérience en matière d’architecture et d’urbanisme constitueraient un atout pour le développement urbain de Chișinău (ma ville natale). Et pourquoi pas, un quartier écologique en Moldavie ».

D’après une interview d’Elena Robu, publiée sur https://www.elenarobu.md/tanara-arhitect-inginer-de-la-chisinau-care-si-a-deschis-birou-de-arhitecti-in-franta-si-care-participa-la-constructia-unor-cartiere-ecologice-din-zona-parisului/?fbclid=IwAR3FK_UwtC4WCqZpbmFKbnw9UuwGxdufbFyV8RgsJj3ai4rhjEd7lwTbJx8

Le 14 mars 2019

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