
Il est inutile de rappeler que dans les jours qui ont suivi le début de la guerre le 24 février dernier, l’Ukraine d’abord, suivie de la Géorgie et de la Moldavie, ont déposé formellement une demande d’adhésion à l’UE.
Si certains pays, notamment les Pays Baltes et la Pologne, étaient favorables à une telle solution, d’autres étaient nettement plus circonspects, comme la France et surtout les Pays-Bas. Le Premier ministre néerlandais a ainsi rappelé qu’il n’existait pas de voie rapide pour intégrer l’UE, autrement dit, fermait ainsi la porte à une telle possibilité. Beaucoup pensent qu’un tel processus accéléré ne serait pas une solution sérieuse, même dans le contexte d’une guerre.
Pour la Moldavie, comme d’ailleurs pour les autres pays ayant déposé leur demande d’adhésion, cela signifie assez clairement le début d’un long chemin qui avait, à titre d’exemple, pris 10 ans à la Croatie pour intégrer l’UE en 2013. Ce délai est assez réaliste pour permettre, par exemple, de mettre la législation d’un Etat en conformité avec toute la législation européenne.
Cela ne signifie pas non plus qu’il ne se passera rien avant ces années de travail acharné pour arriver à cette intégration. Tout d’abord, le statut même de candidat à l’entrée dans l’Union est en soi un statut qui ouvre la porte à toute une série de programmes, aides et autres collaborations avec l’UE. Ensuite, la guerre aura certainement également des conséquences et on peut imaginer que de nouvelles initiatives, peut-être même innovantes, soient prises dans le contexte d’un soutien très clair de l’UE vis-à-vis de ces pays aux premières loges, voire acteur de ce conflit.
La conclusion reste cependant que l’intégration dans l’UE ne pourra pas être envisagée dans un avenir proche, ni même à courte échéance.
« Cercle Moldavie »
Le 11 mars 2022