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Débats sur la Moldavie au Palais du Luxembourg de Paris

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M. Jean-Jacques Combarel

A l’initiative de son fondateur et Président, Jean-Jacques Combarel, l’association « Les Moldaviens » avec le soutien de madame la Sénatrice Josette Durrieu, a pu animer une conférence-débat qui réunissait 50 personnes dans la salle Vaugirard du Palais du Luxembourg, le 26 octobre 2010.

Son excellence, l’Ambassadeur de la République de Moldavie à Paris, Oleg Serebrian, honorait cette rencontre de sa présence, à laquelle s’étaient joints notamment Messieurs les Sénateurs André Vantomme, Patrice Gélard et Jean-Jacques Pignard, des intellectuels, comme Stella Ghervas, titulaire du prix Guizot 2009 de l’Académie Française, Messieurs Matei Cazacu et Nicolas Trifon. Jean-Jacques Combarel, président des « Moldaviens », ouvrait la rencontre, animée ensuite par Florent Parmentier.

M. Oleg Serebrian, Mme Josette Durrieu et M. Gilles Ribardière

Madame Durrieu put livrer à l’assistance son regard d’observatrice avertie de la vie politique du pays depuis son indépendance. Son expertise reconnue doit beaucoup au Conseil de l’Europe, pour lequel elle a rédigé pendant plus de quinze ans les rapports sur la Moldavie. Ses multiples voyages lui ont permis d’approcher tous les dirigeants importants du pays, dont les trois présidents de la République successifs, Mircea Snegur, Petru Lucinschi, Vladimir Voronine. Elle a pu dire avec quelle maîtrise, tout compte fait, le pays s’attache à traverser la crise institutionnelle qui dure depuis plusieurs mois, estimant que sans doute les recommandations de la Commission de Venise étaient parvenues trop tardivement par rapport aux délais nécessaires en vue de la bonne organisation du référendum.

L’ensemble de son propos s’est voulu certes prudent quant à la suite des événements, mais aussi optimiste, soulignant les avancées fondamentales en matière de liberté de la presse, plus particulièrement dans le domaine télévisuel. Elle a souhaité par ailleurs dire combien ce pays et ses habitants étaient attachants.

Gilles Ribardière, vice-président des « Moldaviens », s’est ensuite efforcé de rendre compte de ses séjours effectués à Chisinau depuis mars 2009 avec le recul nécessaire et en s’écartant des critères d’appréciation d’un citoyen d’une démocratie ancrée dans l’histoire de la France. Ayant eu des discussions approfondies avec plus d’une quarantaine de personnes de toute génération, il a pu poser l’hypothèse d’une évolution du climat général, passant par une première étape de résignation, avant l’élection d’avril, une seconde étape de colère après ce scrutin puis une troisième étape d’optimisme pouvant même être excessif à la veille du référendum (avec un effet démobilisateur). Il s’agit là d’impressions qui nécessitent des vérifications. A noter que tous les interlocuteurs de Gilles Ribardière appartenaient à ce que l’on peut qualifier d’élite urbaine, et incluaient toutes les tendances politiques. Madame Durrieu et d’autres intervenants ont pu dire que cet exposé constituait une synthèse claire des multiples événements de ces derniers mois.

M. Oleg Serebrian

S.E. Oleg Serebrian a insisté quant à lui sur la volonté de la majorité du monde politique moldave d’œuvrer en faveur de la consolidation de l’intégrité territoriale de la République de Moldavie, rappelant qu’elle était acquise par rapport à la Roumanie, qui en était même fermement garante. Son discours fut très ferme sur la question de la Transnistrie. Il a rappelé l’exigence du retrait de tout contingent russe du territoire, mais aussi son attente d’une attitude claire de l’Ukraine voisine. Il souhaite en fait l’application de l’accord d’Istanbul de 1999, conclu dans le cadre de l’OSCE et qui devait aboutir au départ de la XIVe Armée.

M. Florent Parmentier

Sur les questions posées notamment par Florent Parmentier, qui souhaitait savoir quelles étaient les principales orientations de l’Ambassade, il a dit attendre de la France une accentuation du partenariat économique, un développement de la coopération décentralisée, une diffusion des talents artistiques moldaves. Il aimerait également que des relations entre partis politiques soient engagées. Bien évidemment un allègement des procédures de délivrance des visas est vivement souhaitée, et ce dans les meilleurs délais. Cette conférence, qui en annonce d’autres, s’est terminée autour d’un apéritif auquel s’est joint le Sénateur Patrice Gélard.

Si on a pu percevoir dans les discours des uns et des autres des points de vue optimistes, Monsieur Serebrian n’a toutefois pas manqué de rappeler que le processus démocratique dans lequel son pays était engagé n’était pas irréversible, ce que Madame Durrieu a aussi rappelé. Il y a encore beaucoup de fragilité dans ce pays, et son avenir certes dépend de lui, mais aussi de ses partenaires.

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