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Ionel Manciu devient premier violon solo de l’Orchestre philharmonique des Pays-Bas

Ionel Manciu : « C’est un grand honneur, d’autant plus que j’ai reçu ce contrat, cette opportunité, sans passer une audition. Il y a généralement une audition à laquelle participent 100 candidats ou plus. En ce qui me concerne, il m’a été très facile d’imposer à l’orchestre mon caractère et mes préférences, mes aspirations, mon inspiration. Je suis content que l’orchestre ait été réceptif à ce que j’avais à offrir. Ils m’ont accepté tel que je suis. »

« Son amour pour le répertoire orchestral semble sans limite. Il sait parfaitement la partition et il est un soutien formidable pour le chef d’orchestre. Nous sommes ravis d’accueillir Ionel Manciu et nous nous réjouissons de travailler avec lui. Lorsqu’il a chanté avec nous pour la première fois, on l’a vu chercher, de son œuil de faucon, le contact avec les différents musiciens de l’orchestre à tous les moments cruciaux », raconte Willem de Bordes, directeur artistique de l’Orchestre philharmonique des Pays-Bas.

Être violon solo, on le sait bien, signifie beaucoup de responsabilités, car cela implique créer une connexion entre le chef d’orchestre et le reste des instrumentistes : « Hautbois, clarinette, trombone, tout l’orchestre. Il faut inspirer tout le monde. Il faut savoir la partition comme si tu étais le chef d’orchestre  », considère Ionel.

Il est né en Moldavie, dans une famille de musiciens. A l’âge de quatre ans, il participait à divers spectacles et concours et à l’âge de sept ans, il a commencé à apprendre à jouer du violon. « En fait, je devais être pianiste, mais les parents, s’apercevant que le piano était enseigné comme instrument auxiliaire à toutes les spécialités, m’ont fait prendre des cours d’accordéon, de flûte et finalement de violon  ».

Il admet qu’il n’y a pas eu de coup de foudre entre lui et le violon, mais maintenant il ne peut pas imaginer sa vie sans lui. Aujourd’hui, il consacre au moins huit heures par jour au violon, mais la plupart du temps, il passe environ 12 heures le violon à la main.

À l’âge de dix ans, Ionel s’est produit, au côté de l’Orchestre national de chambre de Moldavie, avec le Concerto pour violon de Mozart. A présent, Ionel Manciu est un chambriste très recherché. Il a joué au côté d’orchestres renommés du monde entier, y compris l’Orchestre symphonique philharmonique national et l’Orchestre national de chambre de Chisinau, l’Orchestre philharmonique « George Enescu » de Bucarest, l’Orchestre de chambre de Lvov et l’Orchestre de chambre de Pori, en Finlande. Il a remporté plusieurs concours nationaux et internationaux.

Le musicien a eu l’occasion de se produire sur des scènes réservées aux plus grands artistes de musique classique. A mentionner son concert au Carnegie Hall dans le cadre de la série Guildhall Artists in New York, le Concerto pour violon n°1 de Chostakovitch au Barbican Hall et le récital des six sonates pour violon solo d’Ysaÿe au 1901 Arts Club de Londres.

Avec Mithras Piano Trio, il a remporté, entre autres, le Concours international de musique de chambre de Trondheim, le Concours Royal Over-Seas League et le Concours de musique de chambre Cavatina Trust.

Ionel Manciu joue d’un violon Gagliano datant du 19e siècle, prêté par Tompkins Tate Musical Instrument Trust après avoir passé une audition.

Il y a huit ans, Ionel Manciu a gagné une bourse d’études à Guildhall School of Music, au Royaume-Uni. En fait, il avait l’intention d’aller en Allemagne ou en Finlande, mais le destin lui a réservé autre chose. Après avoir participé à un concours de musique de chambre déroulé en Bulgarie, un membre du jury, professeur à l’école où il fait ses études aujourd’hui, a été fort impressionné par le talent d’Ionel et lui a proposé de donner ensemble un concert à Chisinau. Le concert a eu lieu quelques mois plus tard et, après l’événement, le musicien britannique lui a proposé de passer une audition à Londres. Il s’est produit avec brio, gagnant ainsi une bourse d’études.

Sa vie au Royaume-Uni est assez chargée : répétitions en solo, musique de chambre, orchestre, enseignement, concerts, mais aussi des études individuelles. Cependant, il ne changerait rien dans sa vie, car il aime trop la musique.

Ionel Manciu souhaite continuer à explorer les plus grandes scènes du monde et il prévoit rester au Royaume-Uni encore 5 - 10 ans, puis il aimerait s’installer dans un autre pays, car … il n’aime pas trop le temps maussade de Londres.

« Je rêve de rentrer en Moldavie et enseigner le violon au lycée où j’ai fait mes études. Mais qui sait, la vie est imprévisible », dit le musicien.

Le 31 mai 2022

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