Alain Joyandet, Secrétaire d’Etat chargé de la Coopération et de la Francophonie, a reçu le mercredi 4 juin le rapport " Pour une Renaissance de la Francophonie " préparé par Hervé Bourges, ancien président de l’Union de la Presse francophone.
De quoi s’agit-il ?
Ce document, synthèse fournie d’une enquête sur la Francophonie, sans complaisance ni aveuglement sur la situation actuelle, dégage trois priorités :
- rendre la Francophonie plus visible
- redonner une impulsion à la Francophonie
- reprendre l’offensive en matière linguistique
Ces priorités sont déclinées sous la forme de seize propositions concrètes, dont certaines, comme le « visa francophone », la défense des Droits de l’Homme, la promotion et la vulgarisation du mouvement francophone ont déjà été suggérées par les actions de notre association.
Pourquoi ce rapport renforce-t-il la candidature moldave ?
A première vue, ce rapport, qui entame une réflexion sur l’avenir de la francophonie, ne dit rien sur les futurs destinations des Sommets.
La question qui nous intéresse est la suivante : en quoi la candidature moldave répond aux besoins du mouvement francophone ?
- A première vue, tenir un Sommet à Chisinau ne renforce pas la visibilité de l’organisation. Pourtant, dans une population très majoritairement francophile de part ses origines latines et son histoire, le Sommet de Chisinau pourrait devenir le premier à déborder les frontières d’une rencontre entre diplomates pour devenir pleinement un événement populaire et favoriser le développement de la société civile locale. Le meilleur encouragement pour une responsabilisation citoyenne si nécessaire. Une francophonie du résultat sera une francophonie visible.
- L’impulsion donné à la francophonie par la Moldavie se fera sur le fondement d’un élargissement des relations avec deux espaces lingusitiques sous-estimés par la francophonie : la russophonie et la turcophonie. La Moldavie a accordé des droits à ses minorités linguistiques, en dépit d’un contexte très difficile. Après les relations suivies avec l’espace lusophone et hispanophone, avec le Commonwealth, une coopération avec l’espace russophone est envisagée : « Chisinau 2012 » serait le lieu idéal de rencontre.
- La Moldavie est un laboratoire d’expérience idéal pour la francophonie, à plusieurs titres : la population est généralement multilingue ; la population roumanophone a des facilités pour apprendre le français, langue assez proche ; le pays, de taille raisonnable, permet d’expérimenter de nouveaux partenariats ; il existe une réelle volonté politique. Or, c’est en commençant par les terrains fertiles que le semeur a le plus de chance d’avoir une bonne récolte ; l’offensive linguistique y sera efficace à condition de mobiliser autour d’un projet d’avenir.
Espérons que ces différents points seront pris en compte !
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