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Les feuillets de Grigore Vieru

Ce 14 février, la Journée de la Commémoration du grand poète moldave, Grigore Vieru, nous aimerions vous faire part d’une petite histoire dont il est le protagoniste.

Il y a quelques semaines, nous avons retrouvé dans la boîte aux lettres un courriel qui nous a bien intrigués. Monsieur Brunault Chazalet de Lyon nous écrivait :

« Bonjour, j’ai retrouvé deux feuillets de carnet écrits, signés et donnés par Monsieur Vieru lorsque nous nous sommes croisés sur un bateau, tout autour de la Méditerranée en 90. Je ne comprends pas le roumain et je me demandais si vous pouviez être intéressé-e-s par ces originaux. Je peux vous envoyer une copie de ces feuillets si vous me donnez une adresse ».

Comment ne pas en être intéressé ?!

Après quelques échanges de courriels, une enveloppe très précieuse est arrivée à Chisinau. Elle contenait deux feuillets originaux, écrits à la main par Grigore Vieru.

Sur l’un, on retrouve sa poésie pour enfants « Puișorii » (« les Poussins ») que des générations d’enfants ont apprise, sur l’autre - un message du poète aux enfants français :

« Aux enfants de France,

qu’ils deviennent grands et beaux et surtout sains et forts, pour qu’ils puissent porter sur leurs épaules et développer tout le trésor national de la culture dont le monde entier s’abreuve ».

Grigore Vieru, La Mer Noire, le 16 octobre 1990

Il s’est avéré que M. Brunault a connu le poète lors d’une croisière sur la Mer Noire qui a commencé à Odessa. Ce fut un voyage pour découvrir des hauts lieux de la chrétienté orthodoxe dans la Méditerranée.

Les trente ans passés ont quelque peu fait faner les souvenirs, car « depuis il est passé de l’eau sous les ponts  », écrit M. Brunault. Il se souvient être monté sur le bateau à Marseille (suite à un quiproquo) et le voyage a suivi l’itinéraire suivant : Malte (La Valette), Égypte (Alexandrie, Le Caire), Israël (Haïfa, Jérusalem ), Chypre (Larnaca), Turquie (Istanbul) et enfin Odessa.

Laissons de côté le fait que, pour des problèmes de visa, M. Brunault n’a pu débarquer que trois jours après que tout le monde soit parti …pour prendre le train jusqu’à Moscou. « La situation politique n’était pas du tout la même qu’aujourd’hui…je n’en dirai pas plus !  », remarque M. Brunault.

« J’ai un très bon souvenir des quelques Moldaves rencontrés sur le bateau, perdus au milieu des Russes, et s’il n’y avait pas eu ces soucis au débarquement, je pense que je serais allé visiter Chisinau, au moins quelques jours ! », avoue-t-il.

Le 14 février 2024

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