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Le cinéaste Valeriu Jereghi - inconciliable avec soi-même

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Valeriu Jereghi

Valeriu Jereghi est un des plus talentueux cinéastes moldaves, il est membre de l’Académie Euro-Asiatique de Télévision et Radio, lauréat de plusieurs festivals internationaux de cinéma, détenteur de nombreux prix. Il a cueilli des applaudissements dans plusieurs capitales européennes, y compris ceux des euro-parlementaires.

Un talent précoce

Valeriu Jereghi est né dans une petite ville du centre de la Moldavie. Dans son enfance, il s’est beaucoup baladé dans les champs et les forêts, sur le bord du Prut. A cette époque-là déjà, son esprit artistique se laissait entrevoir – c’était lui, l’auteur de tous les « scénarios » des jeux d’enfants. A l’âge de l’adolescence, il s’est aperçu qu’il concevait les choses comme des scénarios, des scènes imaginaires lui étant inspirées par divers d’objets.

Ses parents n’ont pas trop apprécié le choix de leurs fils, d’autant plus qu’il avait le désir ferme de se faire inscrire au fameux Institut de la Cinématographie VGIK de Moscou. Valeriu comprenait que pour réaliser ce rêve il fallait beaucoup travailler. Il a commencé par se faire inscrire à la Faculté de Théâtre de l’Institut de Beaux-Arts de Chisinau où il a étudié pendant quelques années, mais en 1969 il est quand même admis à l’Institut de Cinématographie de Moscou où il eut la chance d’être guidé par des professeurs exceptionnels.

Le retour chez soi

Au terme de ses études, Valeriu Jereghi rentre en Moldavie qui était pour lui plus que le lieu d’origine. Son pays natal était pour lui le début de tous les débuts, l’endroit où il se sentait vraiment bien et où il pouvait se sacrifier au travail.

En 1975, il est embauché comme metteur en scène au studio « Moldova-Film » qui avait une très bonne réputation à l’époque. Selon Valeriu Jereghi, ce studio n’est aujourd’hui qu’un beau mythe, chose qu’il regrette énormément, considérant que c’est un grand péché de détruire les œuvres des gens vraiment talentueux.

Le défi des temps durs

Aux années ’90, la situation économique en Moldavie n’étant pas propice pour le développement du cinéma, Valeriu Jereghi se décide de revenir à Moscou où il déploie une activité fructueuse aux côtés des cinéastes notoires, tels que Nikita Mikhalkov, par exemple. En même temps, il a collaboré avec des studios cinématographiques de Yougoslavie, Roumanie, Autriche, Hongrie, Allemagne, France.

Mais l’attachement à son pays, le ramène en Moldavie. En 2006, il revient à Chisinau et crée la société de cinéma « PRIM-PLAN STUDIO » et l’Agence d’acteurs “Valeriu Jereghi”, devenant un moteur actif de la vie culturelle de Moldavie.

Inconciliable avec soi-même

Dès le début de sa carrière, le cinéaste Valeriu Jereghi essaie et, le plus souvent, réussit à créer des pellicules se distinguant par leur pittoresque et lyrisme. Ses films se distinguent par le style, tout comme par les sujets abordés, les paysages filmés. Valeriu Jereghi prête une attention particulière au choix des acteurs, car, dans son optique, dans le cinéma, le talent, les bonnes intentions et le sujet abordé ne sont pas décisifs, car le succès dépend aussi de l’équipe avec laquelle on travaille.

Lorsqu’il était étudiant au prestigieux Institut de la Cinématographie de Moscou, il a fait un voyage à pied depuis la capitale russe jusqu’à sa ville natale du centre de la Moldavie. Ce petit détail dénote son grand désir d’exploration, ainsi que son esprit agité grâce auquel il a pu faire des montées, affrontant le risque des chutes, d’égarement.

Ces derniers ans, le cinéma moldave a perdu sa gloire de jadis, les acteurs et les cinéastes s’étant dispersés à tous vents pour gagner leur vie. Valeriu Jereghi a fait pareil. Il a créé plusieurs coproductions avec des cinéastes de Russie, Roumanie, Allemagne, France.

Le sommet de son travail fébrile fut le projet international couronné par le film « Le mirage de l’amour » (2006). Ce film abonde en trouvailles, en détails surprenants, en scènes inédites grâce à quoi il a été possible de dévoiler éloquemment le mirage de l’amour.

Une de ses réalisations les plus récentes, c’est la pellicule « Arrividerci » qui raconte l’histoire des deux enfants abandonnés par leurs parents partis travailler en Italie et laissés aux soins des voisins.

« Ma sœur m’a raconté l’histoire d’un enfant qui a lui-même cuit le traditionnel gâteau de Pâques, ses parents étant à l’étranger. Cette histoire m’a tellement ému que le scénario de « Arrividerci » est tout de suite né dans mon imagination. Ce fut le plus rapide tournage de ma vie et le plus efficace projet. J’avais un désir fou de travailler et une inspiration étonnante.

Le film « Arrividerci » nous montre tels que nous sommes, sans masque – il parle des problèmes des milliers d’enfants de Moldavie et montre à quel point les relations entre parents et enfants sont-elles importantes et à quel point la rupture de ces relations est-elle dramatique », fait savoir Valeriu Jereghi.

A présent, le cinéaste travaille sur un nouveau projet qui promet être grandiose – le film « L’amour et la guerre » qui sera une coproduction moldavo-russo-italienne. L’action du film se déroule pendant la Seconde Guerre Mondiale. Le sujet est axé sur les histoires d’amour de trois jeunes filles moldaves et trois soldats : un Roumain, un Russe et un Italien. Le célèbre acteur Franco Nero a consenti de jouer un rôle dans ce film, des négociations sont menées avec l’étoile hollywoodienne, Angelina Jolie.

Le bonheur de Valeriu Jereghi

« Je suis un homme comme tous les autres et je n’ai pas besoin de quelque chose de particulier pour être heureux. Je souhaite de la santé – pour moi et pour mes porches. Je veux réussir à réaliser mes projets, je veux avoir à mes côtés des gens talentueux et bienveillants », dit Valeriu Jereghi.

Films de Valeriu Jereghi

« Cocostircul » (« La cigogne »), 1978 ;

« Vreau sa cint » (« Je veux chanter »), 1980 ;

« Ar fi avut o alta soarta » (Une autre destinée possible »), 1983 ;

« Vint salbatic » (« Vent sauvage »), 1985 ;

« Iona », 1987 ;

« Disidentul » (« Le dissident »), 1988 ;

« Presentiment » (« Pressentiment), coproduction Moscou - Bucarest, 1992 ;

« Mirajul dragostei » (« Le mirage de l’amour ») (projet international), 2006 ;

« Arrivederci », 2008.

Le 17 février 2010

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