Victor Organ est employé des Archives Nationales. Ensemble avec des amis, il a mis en place un projet consistant à reproduire de vieilles photos des années 1950. Les photos ont été prises dans le centre historique de la capitale moldave.

En tant qu’employé des archives, Victor a parcouru à vélo beaucoup de villages moldaves pour collecter des photographies anciennes dans le cadre d’un projet intitulé « Visages de Bessarabiens de la Roumanie de l’entre-deux-guerres », rassemblant des centaines de vieilles photos et c’est ainsi qu’il a eu l’idée de ce projet personnel : il s’est dit qu’il serait intéressant de voir des photos de ses amis, portant des vêtements de leurs grands-parents, dans une ambiance rétro.

« J’ai appliqué les procédures utilisées par les photographes de ces années-là. Ayant travaillé avec plusieurs centaines de photographies dans les archives, j’ai pu repérer de nombreux aspects de la vie quotidienne des gens de l’époque, leur position devant l’objectif photo, leurs vêtements, leurs expressions faciales, les objets qui les entourent, etc. ».

Comme ce fut un projet sans budget, basé sur l’enthousiasme, Victor a collecté des vêtements pour les protagonistes auprès des grands-parents de ses connaissances, ainsi que dans des magasins d’occasion. Trouver des chaussures d’époque a été un vrai défi, c’est pourquoi certains personnages sont pieds nus.

Un autre défi a été, selon Victor, d’imiter la position des protagonistes. « C’est très difficile de se mettre dans la même position, car, pour nos grands-parents, se faire prendre en photo était une fête. Aujourd’hui, ayant le téléphone à notre portée, nous prenons des photos tous les jours. Il a fallu qu’on s’entraîne à tenir les mains, par exemple ».

A travers ce projet, Victor a surtout souhaité « faire connaître des gens qui travaillent et créent tous les jours, sans être remarqués. J’ai voulu les promouvoir par le biais des photographies. A part cela, j’ai voulu attirer l’attention sur des monuments et des endroits intéressants situés dans le centre historique, car il n’y en a pas beaucoup. Je veux que les gens découvrent Chisinau comme je l’ai découverte ces quatre dernières semaines ».

Le 28 septembre 2021