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83 ans depuis la première vague de déportations staliniennes

Il y a 83 ans, la première vague de déportations staliniennes a frappé le territoire situé entre le Prut et le Dniestr, séparé de la Roumanie et soumis par les Soviétiques à des purges, à la terreur et à une répression sans précédent.

Après l’annexion de territoires ayant appartenu à la Roumanie, dont la Bessarabie, les autorités soviétiques ont commencé à les « nettoyer des éléments dangereux » pour contrecarrer toute tentative de résistance contre le nouveau régime. Les cibles des purges étaient des propriétaires terriens, des commerçants, des anciens maires, des intellectuels associés à l’ancienne administration roumaine et qui ont été déclarés « des ennemis du pouvoir soviétique ». Les personnes considérées comme « dangereuses » étaient renvoyées dans des camps de travaux forcés, des GOULAG, dans les régions les plus reculées de l’Extrême-Orient ou du nord de l’URSS.

C’est dans la nuit du 12 au 13 juin 1941, à 2h30, que commença le calvaire de la première vague de déportations staliniennes. Des soldats armés, accompagnés d’un agent de sécurité, frappaient aux fenêtres en pleine nuit pour transmettre un ordre tranchant aux habitants : « Soyez prêts dans un quart d’heure ! ». Les gens n’avaient droit qu’à 10 kg de bagages par personne (et souvent les soldats les privaient des objets de valeur ou d’utilité) et on les faisait monter dans des camions ou même des charrettes pour les transporter à la gare.

Dans les gares, les membres de chaque famille étaient séparés de la manière suivante : les pères - d’un côté, les jeunes hommes de plus de 18 ans - de l’autre, et les femmes avec des enfants et les personnes âgées – d’autre côté. On entassait de 70 à 100 personnes dans des wagons à bestiaux, sans eau en plein été, mais aussi sans nourriture. Beaucoup sont morts avant d’arriver à la destination, ne pouvant pas endurer les conditions du voyage de plusieurs semaines.

1 315 wagons avaient été réservés pour transporter 85 000 personnes, dans des conditions totalement inhumaines, le plus loin possible de leur domicile. Les listes des déportés avaient été faites par des chefs locaux, manuscrites, sans cachet, ni approbation par des institutions de l’État.

Les atrocités difficilesà imaginer ont continué pendant toute une décennie (1941-1951), visant à détruire le précieux capital humain de Bessarabie, de façon à pouvoir dominer plus facilement la population. Lors de cette période, trois vagues massives de déportations se sont succédées, Moscou cherchait de cette manière à « résoudre le problème national et le problème spirituel ».

Selon les données officielles, 550 000 Moldaves ont été brutalement déportées dans des camps de travaux forcés en Sibérie et au Kazakhstan.

Le 12 juin 2024

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