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Olga Turcan déclare son amour de la langue française

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Article de Gille Ribardière

Olga Turcan

Un débat agite ces dernières semaines les milieux politiques et intellectuels à propos de la sauvegarde de la langue française dans nos établissements d’enseignement supérieur : l’obligation de quelques cours en langue étrangère (anglais essentiellement) mettrait en danger le rôle de la langue française comme vecteur de notre culture.

Nous entrerons ici dans le débat seulement pour dire que sans doute l’avenir du rayonnement de notre langue passe avant tout par un renforcement de son enseignement hors de France. A cet effet, il faut accompagner les efforts notamment des Alliances Françaises, mais aussi trouver les voies et moyens de soutiens en faveur des enseignants afin qu’ils assurent leurs missions avec, en particulier, des supports pédagogiques efficaces, contribuant à maintenir, voire développer leur nombre d’élèves.

Mais ces aides doivent s’appuyer sur une bonne connaissance de l’état de diffusion de notre langue hors de nos frontières. Et il peut y avoir des surprises ; ainsi lorsque l’on évoque la République de Moldavie, méconnue de nos concitoyens, il est bon de souligner qu’elle a le taux le plus élevé, par rapport à sa population, de personnes apprenant le français.

C’est ce que ne manquera certainement pas de souligner Olga Turcan dans une thèse dont on connaîtra les conclusions sans doute à la fin de cette année.

Olga Turcan est une doctorante en sciences du langage à l’Université de Strasbourg. Elle effectue ses recherches au sein du « Groupe d’études sur le plurilinguisme européen » dans l’unité de recherche « Langues, linguistique et parole ».

Mais pour aller au bout de son travail elle s’est trouvée confrontée à des difficultés financières : il lui fallait au moins 4000€, qu’aucun organisme public ne semblait disposé à lui octroyer. On sait que le domaine des sciences humaines ne suscite que très faiblement l’intérêt de nos décideurs.

Alors son dynamisme naturel l’a conduite à prendre une initiative originale : utiliser la force d’internet dans une démarche de « financement participatif ». La réussite de l’entreprise a dépassé les prévisions !

Il faut dire qu’Olga a déployé une débauche d’énergie dictée par non seulement son amour de la Moldavie (elle a intitulé sa campagne « Moldova, mon amour »), mais aussi son amour de la langue française. (Voir son site : olga-turcan.eu).

Les médias régionaux, mais aussi nationaux (France 2) en ont rendu compte ! Ainsi, depuis son collège de Baimaclia (Cantemir) alors qu’elle avait 10 ans, en passant par Strasbourg depuis 2006, notre langue accompagne sa vie, si bien qu’elle la maîtrise admirablement. Il suffit de visionner la petite vidéo à partir du lien www.indiegogo/projects/moldova-mon-amour pour le constater.

C’est donc avec impatience que l’on attend le résultat de ses travaux qui peut être inciteront les autorités compétentes à accentuer leur soutien à la diffusion de la langue française en République de Moldavie. Ainsi de nombreux jeunes de ce pays seront-ils tentés de venir, comme elle, parfaire leurs connaissances, en poursuivant des études supérieures dans nos universités et ainsi contribuer au rayonnement de la culture française, en particulier dans cette belle République de Moldavie.

Publié le 23 mai 2013

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