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L’art vocal et instrumental

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L’évolution de l’art musical en Moldavie est étroitement liée à l’histoire de la Philharmonie Nationale. Cet établissement musical fut fondé en 1940, ayant la mission de promouvoir la musique de la République Soviétique Socialiste Moldave.

La Philarmonie nationale

Rimsky-Korsakoff

En 1985, la Philharmonie nationale réunissait plusieurs troupes : l’orchestre symphonique, la chorale académique “Doina”, l’orchestre de musique populaire “ Fluieraş”, la troupe académique de danses populaires „Joc“, l’orchestre de musique populaire „Lautarii“, les troupes vocales-instrumentales „Contemporanul“ , „Plai“, „Legenda“. Un grand nombre de chanteurs renommés de Moldavie ont travaillé au sein de la Philharmonie Nationale : Tamara Ciobanu, Maria Bieşu, Serghei Lunchevici, Vladimir Curbet, Petru Botezatu, Veronica Garştea, Nicolae Sulac, Gheorghe Eşanu, Ştefan Neaga, Ion Bass, Dumitru Goia, Mihai Dolgan et beaucoup d’autres. C’étaient les artistes de la Philharmonie Nationale qui représentaient la Moldavie aux plus importants événements culturels d’envergure déroulés à l’étranger.

Pendant les années d’après-guerre, la musique classique était très peu explorée en RSS Moldave. Il était assez difficile à cette période-là de créer une troupe symphonique, car il n’y avait presque pas d’instruments, de pièces musicales et de spécialistes. Il était donc évident que sans aide parvenue de l’extérieur il était pratiquement impossible de développer ce domaine. Ainsi, c’est avec le soutien des musiciens d’Odessa que les jeunes compositeurs moldaves ont lancé leurs premières pièces symphoniques.

Le Théâtre d’Opéra et de Ballet

Un rôle spécial dans le développement de l’art musical fut joué par le Théâtre d’Opéra et du Ballet, fondé en 1957 sur la base de la troupe d’opéra et de ballet du Théâtre moldave d’opéra, de ballet et de drames „A.S. Puchkin“ de Chişinău. Le premier opéra moldave - Grozovan de David Ghersfeld - fut présenté en juin 1956, le premier spectacle de ballet - La fontaine de Bakhtchesaraï de Asakhiev fut joué en février 1957.

Dmitri Chostakovitch

La fondation du Théâtre d’Opéra et du Ballet a favorisé l’intensification du mouvement musical en Moldavie. Une série d’opéras furent ensuite mis en scène : „Aurela“ de D. Ghersfeld (1959), „Inima Domnicai“ de A. Stîrcea (1960, “Eroica balada” (1970), „Capra cu trei iezi“ de Z. Tcaci (1977), „Dragonul“ de E.Lazarev (1976), „Serghei Lazo“ de D. Ghersfeld (1980). A noter également les ballets „Zorile“ de V. Zagorski et „Spada frinta“ de E. Lazarev (1960), „Antonim si Cleopatra“ (1965), „Arbescuri“ (1970) de E. Lazarev, „Rada“ de D. Ghersfeld (1974), „Andries“ de Z. Tcaci, „Luceafarul“ de E. Doga (1983), l’oratoire „Cintecul zorilor“ de V. Poleacov (1964).

Comme tous les autres domaines de la vie, la musique subissait le contrôle idéologique du Parti Communiste qui imposait aux artistes de prêter une attention particulière aux œuvres des compositeurs soviétiques, fait qui explique l’abondance d’opéras de compositeurs russes dans le répertoire du Théâtre d’Opéra et du Ballet : „La fiancée du tsar“ de N. Rimsky- Korsakoff (1971), „L’orage“ de T. Hrennicov (1962), le ballet „Domnisoara si huliganul“ de D. Chostakovitch (1968), „Spartak“ de A. Haceaturean (1975), „Le lac des cygnes“ de P. Tchaїkovski (1982). Toutefois, malgré la pression idéologique, le répertoire de l’époque du théâtre comprenait des opéras rarement joués tels que “Norma“ de V. Bellini (1975), „La forza del destino“ de J. Verdi (1981). Les succès remportés par le Théâtre d’Opéra et de Ballet sont avant tout sont dûs aux talentueux chanteurs d’opéra Maria Bieşu, Mihai Munteanu, Svetlana Strezeva, Ion Paulenco.

L’Orchestre Symphonique d’Etat

Il fut fondé en 1930, sa noble mission étant de promouvoir les valeurs de la musique symphonique universelle, de même que les œuvres des jeunes compositeurs moldaves. Les programmes des premiers concerts de l’Orchestre comprenaient des œuvres comme „Simfonia I“ de L. Gurov, „Rapsodia moldoveneasca“ de Dembschi, „Moldova“ de Poleacov.

Pendant la période d’après-guerre, les premiers concerts de l’Orchestre Symphonique furent donnés sous la baguette du chef d’orchestre Ştefan Neaga. Grâce à ce talentueux compositeur, l’orchestre este devenu plus homogène, faisant preuve d’un riche arsenal de capacités artistiques.

Abordant des œuvres d’envergure, telles que „Eroica“ de Beethoven, „Fantezia vernala“ de Eugen Coca, marqueée de forts accents patriotiques, „Poemul despre Nistru“ de Ştefan Neaga, l’Orchestre et son chef excellent à mettre en évidence la splendeur des partitions, à imprimer du coloris aux culminations dramatiques, à exprimer clairement des significations philosophiques profondes. Les répertoires des années suivantes abondent en chef-d’œuvres du genre symphonique - œuvres de Glinca, Tchaїkovski, Borodin, List, Vagner, Grig.

Dirigé par Timofei Gurov, l’Orchestre Symphonique interprète des cantates et des oratoires de Haydn, de Mozart, de Bach, de Beethoven ainsi que des œuvres musicales de Brahms et Chostakovitch.

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