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Histoire de la vinification en Moldavie

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La production viti-vinicole est depuis une époque reculée une marque de fabrique traditionnelle du pays. Ce fait est confirmé par de nombreux documents écrits et vestiges historiques, de même que par le folklore et les traditions.

La vigne, une culture ancienne

La vigne est spontanément cultivée dans ces régions depuis l’époque du néolithique, c’est à dire depuis plus de sept mille ans.

Dans la période tripolienne, la viticulture devient une préoccupation de la population - sur des débris de céramique datant de la période 3000-2700 avant Jésus Christ on identifie des imprimés de pépins de raisin. Les fouilles archéologiques ont également révélé qu’il y a 2500 ans, les colonnistes grecs ont familiarisé la population autochtone avec des procédés vinicoles. C’est depuis cette époque là que l’on produit du vin pour consommation individuelle, mais aussi échanges commerciaux.

Des Romains aux ottomans…

La période de domination romaine a eu un impact important sur le développement de la viticulture dans cette région. Une preuve éloquente en est le fait qu’aujourd’hui encore les Moldaves utilisent la terminologie d’origine latine relative à la production vinicole.

Au Moyen Age, de larges surfaces sont réservées aux vignobles, et l’on apprend de nouvelles technologies vinicoles. Au XIVe siècle, commence l’exporation du vin vers la Pologne et la région de Moscou. Pendant la période de domination ottomane, la destination des exportations se diversifie, allant vers l’Ukraine et l’Orient.

Le vin et l’Orthodoxie

L’Orthodoxie, qui est la religion dominante, a joué un rôle important dans le développement de la production vinicole, le vin étant utilisé dans les rites écclesiastiques, tout comme en qualité de produit de consommation courante dans les monastères. A noter que des règles strictes exigeaient que le vin des églises respecte une série de conditions rigoureuses formulées dans un document appelé „Slujebnicul" datant de l’an 1699.

Des vignobles venus de France…

En 1812, lorsque la Bessarabie fut annexée à l’Empire Russe, commence une nouvelle étape dans l’évolution de la viticulture dans cette contrée. Les nobles russes se procuraient des fiefs viticoles et y plantaient des cépages « selects » importés de France. Par conséquent, la viticulture connut un développement spectaculaire.

Au début du XXe siècle, les vignobles s’étendaient sur environ 75 000 hectares, la production vinicole constituaient 150 millions de litres dont deux tiers étaient destinés aux exportations.

Une renommée mondiale

C’est depuis cette époque-là que date le prestige des vins moldaves. Le vin rouge de Purcari, par exemple, a remporté en 1878 la médaille d’or d’une exposition mondiale tenue à Paris. Le tsar russe Roumanov appréciait beaucoup ce vin et a même fondé en Bessarabie sa propre entreprise vinicole, appelée Romăneşti,qui existe de nos jours aussi. Depuis le XIXe siècle, la cour royale britannique savoure du vin Negru de Purcari produit en Moldavie.

En 1842, avec le concours du comte russe M.S. Vorontov, à Stăuceni, aux alentours de la ville de Chişinău, a été fondée la première école viti-vinicole.

Un vin qui survie à toutes les épreuves

Les révolutions et les guerres ont sérieusement affecté le développement de la viticulture moldave. Ce n’est qu’aux années 1960 qu’on a entamé la rénovation des fabriques de vin. Les anciennes carrières de pierre de Cricova, Mileştii Mici, Brăneşti furent transformées en villes des vins, leurs rues ayant une longueur totale de plus d’une centaine de kilomètres. Dans ces dépôts gigantesques, on conserve environ 30 mille tonnes de vin et 2 millions de bouteilles de vin de collection.

La production des vins demi-secs et secs a été entamée en Moldavie au début des années 1970. Afin de satisfaire au maximum à la demande croissante du marché de l’ex-Union Soviétique, il a fallu intensifier considérablement la production vinicole. Notons que le succès des vins moldaves est également dû à leur contenu modéré de sucre et d’alcool, ce qui leur donne de la légéreté et de la fraîcheur.

Les raisins de la joie !

Au milieu du 9-ième décennie du XXe siècle, la viticulture moldave eut sérieusement à souffrir à cause de la politique de « prohibition » promue par Gorbatchev. Sous le slogan de la lutte contre la consommation excessive d’alcool, des milliers de hectares de vignobles, véritables pièces du patrimoine national, furent détruits. Ce fait a causé une tragédie nationale, entraînant des pertes inestimables. Ajoutons-y les préjudices de nature morale et culturelle, car ces mesures radicales avaient directement affecté des valeurs séculaires.

Heureusement, la décennie suivante s’est avérée beaucoup plus favorable au développement de l’industrie viti-vinicole, les entreprises de cette branche connurent une ascension vertigineuse.

Le vin, bon pour la santé de l’économie moldave

A présent, le secteur vinicole est un des plus importants pour l’économie nationale de la Moldavie, la production vinicole constituant un quart sur le total des exportations et environ 9% du PIB. Les vignobles s’étendent sur une surface de 147 mille hectares, occupant 7,4% des terrains agricoles du pays et 2,3% du total des terrains plantés de vignobles sur la Terre. La Moldavie se situe 9e dans la liste des exportateurs mondiaux de vin.

La Russie reste le plus gros consommateur de vins moldaves, étant suivie de la Biélorussie, de l’Ukraine, des Etats-Unis, du Canada, de l’Allemagne, de la Grande-Bretagne, ainsi que d’autres pays d’Europe

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