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Ëtre actrice à Paris : l’expérience d’une jeune moldave

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Zina Esepciuc est une jeune originaire de la ville moldave de Bălţi qui a l’expérience du défilé sur le tapis rouge à Cannes.

Zina a fait ses études scolaires dans une classe francophone et elle avait le rêve, qui lui semblait irréalisable, d’aller en France. Elle est diplômée d’une faculté de Journalisme et des Sciences de la Communication et d’une faculté de Beaux-Arts, spécialisation Direction de chœur.

« J’avais déjà un petit créneau dans le journalisme en ligne en Moldavie et je « coquetais » avec la photo de reportage. D’ailleurs, c’est le désir d’approfondir mes connaissances en matière d’art photographique qui m’a fait m’inscrire à l’Académie de Musique, Théâtre et Beaux-Arts où j’ai attrapé le "microbe" du cinéma. J’ai donc décidé de faire des études dans le domaine du cinéma et j’ai choisi le pays où le film est né : la France. La décision n’a pas été spontanée. Avant de partir pour la France, j’ai étudié les technologies audiovisuelles à l’Ecole de télévision et de cinéma "Tudor Vornicu" de Bucarest.

C’était évident pour moi que toutes mes routes menaient à Paris et en 2012 je suis arrivée, avec mes deux valises et une caméra, au milieu de la ville-lumière.

J’ai fait mes études à l’ESEC, une école privée de cinéma, ce qui implique que j’ai eu de nombreuses leçons pratiques. En fait, les arts étant des disciplines pratiques, il est clairement nécessaire de mettre l’accent sur la pratique.

L’adaptation en France a été très facile, car je parlais couramment le français et je me suis fait très vite des amis français. Par contre, cela a été assez difficile de comprendre le système administratif d’ici. La bureaucratie française est bien connue dans le monde entier. Mais j’ai gagné le combat avec ce monstre et je l’ai bien apprivoisé !

L’État français soutient presque tout citoyen vivant sur son territoire. Il faut juste savoir comment se comporter avec le "monstre" dont j’ai parlé ci-dessus. Au départ, mes parents m’ont quelque peu aidée, puis j’ai commencé à travailler – en tant que baby-sitter, hôtesse, caméraman à une télévision turque, photographe accréditée à Paris Fashion Week, assistante de costumes et de showroom de créateurs.

Être actrice dans n’importe quel pays implique beaucoup de recherches, d’attentes et de force de caractère pour faire face à toute sorte d’instabilités et aux refus permanents. J’ai dû faire beaucoup d’efforts pour avoir accès aux castings, mais aussi pour faire face à la vie parisienne.

J’ai décidé d’être actrice de cinéma et de télévision, ce qui limite mes possibilités, mais je ne le regrette pas. Dans ce secteur, il faut avoir de la chance et je peux dire que cela a été mon cas jusqu’à présent.

L’expérience du défilé sur le tapis rouge à Cannes a été émouvante, étrange et, bien sûr, différente de celle d’un acteur célèbre qui joue des rôles principaux. Mais je suis très heureuse d’avoir vécu un rêve réalisé et j’aimerais le répéter aussi souvent que possible. Mon plus grand rêve lié au cinéma c’est de faire des films qui resteraient longtemps dans la mémoire des gens.

J’ai beaucoup d’idées que je voudrais mettre en place en Moldavie. Elles ne sont pas liées au cinéma, mais à l’éducation. Pour l’instant, ce ne sont que des idées. D’autre part, il y a plusieurs façons dont une personne peut être utile à son pays d’origine, sans égard dans quel pays du monde elle est. On peut créer une bonne image des Moldaves par le biais de ses propres comportements et attitudes, ce que je fais tous les jours en France ».

Son plus grand rêve à propos de la Moldavie c’est qu’il y ait de la stabilité positive dans tous les domaines et, bien sûr, que l’industrie cinématographique se développe.

D’après une interview d’Elena Robu publiée sur https://elenarobu.md/

Le 26 avril 2019

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