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Sur le climat d’investissement en Moldavie. Octobre 2005

Note économie n°5.
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Le climat d’investissement : une variable pertinente ?

Le climat d’investissement est défini par les conditions dans lesquelles les capitaux sont insérés dans l’économie. De ce point de vue, un bon climat d’investissement doit permettre l’attraction de capitaux étrangers, ainsi que le réinvestissement des capitaux locaux. Pourtant, dans la réalité, d’autres facteurs entrent en compte, comme les possibilités d’absorption et la croissance du marché, la localisation géographique, l’accès aux transports, l’importance du secteur agricole, le déclin du capital humain, le type d’interventions de l’Etat… Si bien qu’il est difficile de le définir proprement.

Une grande volatilité des investissements étrangers

La taille relativement modeste de l’économie moldave explique la volatilité des investissements internationaux : en effet, il suffit d’un ou deux grands investisseurs pour qu’ils se trouvent en augmentation nette, comme avec l’arrivée d’Union Fenosa. De fait, la politique économique, qui consistait à contester certaines privatisations douteuses au début des années 2000, a affaibli la perception qu’ont les acteurs économiques de la Moldavie.

Les effets de l’élargissement sur l’investissement… à terme

Quand l’Europe Centrale aura effectué son « rattrapage » par rapport aux anciens membres de l’UE, les investissements directs se tourneront vers d’autres destinations. De ce point de vue, les Etats voisins (dont la Moldavie) connaîtront peut-être une nouvelle attractivité, fondée sur une main d’œuvre relativement bon marché. A condition, bien sûr, de réaliser un certain nombre de réformes d’ici là, notamment dans l’application du cadre juridique.

La clé : un vrai projet de développement pour le pays

Il ne suffit pas, toutefois, d’attendre tout de la croissance des voisins, mais davantage de penser le développement interne de la Moldavie, avec une amélioration de la qualité des produits proposés pour l’exportation. En effet, les fonds de la diaspora pourraient revenir dans les circuits économiques nationaux de manière plus utile si un projet cohérent se dégageait. Or, si des secteurs comme l’immobilier sont relativement dynamiques, et ont un effet d’entraînement, ce ne sont pas les achats de voitures de luxe qui aident à développer le potentiel économique du pays…

Florent Parmentier, analyse politique Moldavie.fr

Voir aussi Valeriu Prohnitchi, Expert-Group, « Paradoxes of climate investment » ;, http://www.azi.md/comment?ID=36037, 21 septembre 2005.

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