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Hommage à Olga Bancic- une jeune mère dans la Résistance

Le 21 février 2024, la résistante dite « Pierrette », Olga Bancic, juive, communiste et antifasciste, née à Chisinau en 1912, est entrée symboliquement au Panthéon de la République Française à Paris, associée aux dépouilles de Missak Manouchian et son épouse Mélinée.

Cette jeune femme courageuse qui a donné sa vie pour la France à l’époque de la Seconde Guerre mondiale, avait 32 ans en 1944. Aujourd’hui, quatre-vingt années plus tard, elle mérite notre hommage pour rappeler son comportement des plus héroïques.

Olga Bancic était la seule femme du groupe de résistants Manouchian, dit de "L’Affiche rouge". Dans la France occupée par les Allemands, elle transportait à Paris des informations et des armes pour ses compagnons. Elle fut arrêtée par la Gestapo début 1944 et malgré des tortures ignobles, elle ne céda jamais à ses geôliers.

Alors que les 23 résistants hommes, arrêtés eux aussi, étaient fusillés au Mont Valérien, dans la capitale française, elle fut emmenée en Allemagne et décapitée par les Nazis, à Stuttgart, le 10 mai 1944, à l’âge de 32 ans. Avant le départ du train qui l’emmenait vers une mort horrible, elle eut le temps de transmettre à une infirmière de la Croix Rouge française, sur le quai de la gare, une lettre à faire parvenir à sa fille, âgée de 4 ans : « Madame, je vous prie de bien vouloir remettre cette lettre à ma petite fille, Dolorès Jacob, après la guerre. C’est le dernier désir d’une mère qui va vivre encore 12h. Merci ».

Le texte de ce dernier et poignant message d’amour d’une mère à son enfant, mérite d’être connu et médité : «  Ma chère petite fille, mon cher petit amour. Ta mère écrit sa dernière lettre. Ma chère petite fille, demain à 6h, le 10 mai, je ne serai plus. Mon amour, ne pleure pas, ta mère ne pleure pas non plus. Je meurs avec la conscience tranquille et avec toute la conviction que demain tu auras une vie et un avenir meilleurs et plus heureux que ta mère. Tu n’auras plus à souffrir. Sois fière de ta mère, mon petit amour. J’ai toujours ton visage devant moi. Je vais croire que tu verras ton père, j’ai l’espérance que lui aura un autre sort. Dis-lui que j’ai toujours pensé à lui comme à toi. Je vous aime de tout mon cœur Tous les deux vous m’êtes chers. Mon cher enfant, ton père est pour toi, une mère aussi. Il t’aime beaucoup. Tu ne sentiras pas le manque de ta mère. Mon cher enfant, je finis ma lettre, avec l’espérance que tu seras heureuse pour toute ta vie, avec ton père, avec tout le monde. Je vous embrasse de tout mon cœur, beaucoup, beaucoup. Adieu mon Amour. Ta mère  ».

Vénérable témoignage historique d’une remarquable femme, originaire de Moldavie, morte pour la France et pour la liberté. Que son nom repose en paix au Panthéon de la République Française pour l’éternité, avec tous ses compagnons de résistance au fascisme et au nazisme.

Information transmise par le Prof. Christian Daudel, Consul honoraire de la République de Moldavie pour la région Auvergne-Rhône-Alpes, en France

Le 5 mars 2024

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