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Les transferts de fonds de l’étranger : une place de choix. Novembre 2005

Note économie n°8
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La massivité des transferts de fonds étrangers vers la Moldavie lui vaut parfois le surnom de « pays Western Union ». Cette situation illustre une caractéristique notable de l’économie moldave.

Nous avions évoqué l’ambivalence des transferts de fonds : si elle a permis un afflux de monnaie à même de relancer la consommation, l’économie a surtout besoin d’investissements et de réformes. En effet, l’afflux de monnaie fait courir le risque du "syndrome hollandais" freinant le développement de la production inférieure par une surestimation monétaire, ce qui induit une perte de compétitivité-prix.

La Moldavie est aujourd’hui le 2e pays du monde pour la part des transferts rapportée au PIB, avec un total de 27,1% : ils sont donc une part essentielle de l’économie. Seules les îles Tonga, peu connues à l’exception des amateurs de rugby, connaissent un taux plus important, puisque 31% de leur PIB provient des transferts. La Moldavie devance le Lesotho, Haiti ou encore la Bosnie-Herzégovine, pays aussi connus pour leur fragilité économique.

L’émigration peut certes aider le développement économique, en abaissant le chômage et en envoyant des devises, contribuant ainsi à réduire la pauvreté. Pour être pleinement efficace, cet afflux de devises doit mener à des investissements productifs, ce qui nécessite un système bancaire efficace, une fiscalité accueillante et surtout de réelles perspectives de développement. C’est à cette condition que la croissance pourra s’avérer durable.

Florent Parmentier, analyste-politique pour Moldavie.fr

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