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La pauvreté en Moldavie : évaluation de la Banque Mondiale. Octobre 2005.

Note économie n°6.

La Moldavie a depuis plusieurs années la réputation d’être le pays le plus pauvre d’Europe. Les experts de la Banque Mondiale viennent d’en donner une nouvelle illustration dans un rapport intitulé « Growth, Poverty, and Inequality in Eastern Europe and the Former Soviet Union ».

Le déclin économique des premières années n’a ainsi pas été véritablement surmonté, et il a entraîné une paupérisation généralisée de la population. Bien sûr, le taux de croissance élevé depuis 2001 (environ 6% annuellement) a permis une réduction du taux de pauvreté. Dans le même temps, le budget de l’Etat s’est accru grâce à l’argent de la diaspora, puisque la hausse de la consommation intérieure a permis une augmentation des recettes provenant de la TVA. Cela laisse plus de marges pour les dépenses sociales, mais la croissance reste fragile (voir « La Moldavie et le syndrome hollandais », septembre 2005).

Cependant, la croissance économique n’a pas effacé la question de l’amélioration des conditions de vie de la population. En effet, la réduction de la pauvreté a ralenti, et une fracture apparaît entre des grandes villes qui se développent et des espaces ruraux ou semi-ruraux dans lesquels l’économie ne connaît pas les mêmes progrès, notamment dans l’agriculture.

Si certains indicateurs comme la mortalité infantile connaissent des améliorations sensibles, la qualité des services sociaux montrent aussi des signaux inquiétants. L’application des réformes structurelles est plutôt lente en Moldavie, ce qui fait dépendre son évolution de facteurs externes.

Retrouver un équilibre entre villes et campagne s’avère donc une mission urgente, sur laquelle des efforts doivent être engagés.

Florent Parmentier, analyste politique pour Moldavie.fr

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