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100-ième anniversaire de la naissance de Glebus Sainciuc, un artiste d’une originalité rare

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Glebus Sainciuc, peintre moldave - portraitiste, graphiste, auteur d’un grand nombre de masques de personnalités notoires - aurait atteint l’âge de 100 ans.

Glebus Sainciuc

Glebus Sainciuc est né le 19 juillet 1919, à Chişinău, dans une maison située non loin de celle où a passé son enfance la célèbre cantatrice Maria Cebotari. Il a fait ses études à la faculté d’architecture de l’Ecole polytechnique de Bucarest et, après la guerre, à l’École des beaux-arts « Ilia Repin » de Chişinău.

Ses débuts dans la peinture sont marqués par les préoccupations spécifiques aux arts roumains et occidentaux dans les années 1930 et 1940. Plus tard, dans la période soviétique, il doit se conformer aux rigueurs du régime et réaliser des ouvrages inspirés de la vie des gens simples : Les viticulteurs (1954), La ferme de vaches (1957), Le zootechnicien V. Untilă (1959), etc. D’autre part, il explore audacieusement et avec succès le genre portrait : Elève (1961), La chanteuse Maria Bieşu (1967), Le médecin Vasile Anestiade (1972), Ion Creangă (1978), Le peintre Igor Vieru (1979), etc. En même temps, il a créé des (pas nombreux) portraits „réalistes-prolétaires” : Une ouvrière de l’usine „Microfirul” (1969), Le vétéran de la guerre P. Nazarenco (1970), Les énergéticiens- mes contemporains (1984), A l’usine „Electromaşina”(1987), etc.

Ioana (1966)

D’autre part, Glebus Sainciuc s’est surtout imposé, avec beaucoup de dévouement, à travers toute une galerie de portraits des contemporains – hommes d’arts, hommes de lettres, savants, écrivains, poètes, acteurs, chanteurs. Notons dans ce contexte le portrait de la cantatrice Maria Cebotari(1910-1949), créé à une époque quand le nom de cette personnalité célèbre n’était pas agréé par les autorités soviétiques.

Maria Cebotari (1973)

Les charges/caricatures représentant des personnalités fameuses constituent un autre chapitre de l’œuvre de Glebus Sainciuc – il en a créé à peu près un millier dont la moitié ont été publiées dans des journaux et revues, le reste étant offertes aux protagonistes.

Glebus Sainciuc est le promoteur d’un nouveau genre original dans les arts plastiques de Moldavie - les masques réalisés selon une méthode très complexe. Il organisait de véritables spectacles en utilisant des masques animés par lui-même. Entre 1957 et 1997, Glebus Sainciuc a créé plus de 300 masques représentant des personnalités notoires de tout le monde, y compris de Marcel Marceau, Jean-Paul Sartre, Luciano Pavarotti, par exemple.

Masque de Luciano Pavaroti

L’artiste s’est aussi manifesté comme graphiste, illustrateur. Il a présenté des expositions personnelles en Moldavie, ainsi que dans diverses villes de Roumanie, Ukraine, Russie, Azerbaїdjan, tout comme en France et en Belgique, au Cuba et au Canada, tout en fascinant le public et les critiques d’art. Ses œuvres ont aussi été présentées dans le cadre des expositions collectives à Moscou (Fédération de Russie), Sofia (Bulgarie), Montréal (Canada) et Paris (France). Ses peintures font partie des collections des musées de Moldavie, Roumanie, Russie et des collections privées des collectionneurs de France, Etats-Unis, Allemagne, Nouvelle Zélande, Suède.

Les mérites artistiques incontestables de Glebus Sainciuc ont été appréciés par beaucoup de diplômes et distinctions d’Etat : Maître Emérite des Arts (1976), Artiste du Peuple (1991), Ordre de la République (1998) – la plus haute distinction de Moldavie, docteur honoris causa de l’Académie des Sciences de Moldavie (2009).

Glebus Sainciuc a formé, pendant 64 ans, un formidable couple avec la talentueuse peintre Valentina Rusu-Ciobanu. Leur fils Lică Sainciuc est lui-aussi un très bon peintre et un excellent spécialiste en études des arts.

Glebus Sainciuc s’est éteint le 16 octobre 2012, à l’âge de 93 ans. Interrogé, dans le cadre d’une interview, sur le secret de sa longévité, il avait répondu : « Il faut le dire, la longévité caractérise notre famille. Mon cousin, Dorimedont, a vécu 98 ans, mon père – 96 ans et ma mère – 92 ans. Je suis maintenant à l’âge de ma mère. Elle était très miséricordieuse. Elle m’a appris à pardonner. Pour vivre une longue vie, il faut être clément et pouvoir pardonner, comme la Sainte Ecriture nous le demande  ».

Masa Mare (Grand repas) (1960)

Le 19 juillet 2019

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