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Le mal du pays imprégné dans le tissu : une collection de vêtements inspirée par la problématique de la migration

Les maisons abandonnées et les portes verrouillées laissées par les Moldaves partis à l’étranger ont inspiré la créatrice de mode Laurenția Ceban qui a consacré toute une collection de manteaux au phénomène de la migration. Elle imprègne le tissu du mal du pays pour attirer l’attention sur le dépeuplement des villages moldaves. Le défilé a suscité de vives émotions.

En fait, la collection « Les ombres de la maison » a été créée dans le cadre d’un mémoire de licence à la Faculté de mode et de design de vêtements de l’Académie de Beaux-Arts. Etant dans son village d’origine, à Cobîlea, Laurenția a remarqué que les rues sont presque désertes — les gens partent à l’étranger pour gagner leur vie, laissant en ruines des maisons authentiques qui se dégradent avec le temps.

« C’est un sujet particulier, c’est quelque chose qui me représente, un morceau de moi. Tout a commencé lors du dernier été passé à la campagne, parmi les rues désertes et les maisons abandonnées. C’est de là qu’est venue mon inspiration pour développer ce sujet et créer cette collection. C’est dur de voir une serrure verrouillée, sachant que personne n’ouvre ce portail pour entrer dans la cour.

J’ai personnellement collecté chaque image brodée, j’ai utilisé des techniques traditionnelles héritées de nos grands-parents. D’ailleurs, ce sont des techniques traditionnelles pratiquées par ma grand-mère - la broderie à la main et le feutrage à l’aiguille ».

Loin de Milan ou de Paris, Laurentia Ceban croit que la mode peut aussi se créer à Chisinau. La jeune femme n’a l’intention de quitter la Moldavie que pour des défilés de mode.

Le 26 juin 2024

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