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Les printemps de Eugen Doga

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A regarder du haut, on ne voit que les cimes des cultures du monde, la plèbe artistique se trouvant aux pieds de la pyramide des cultures. Une cime de la culture moldave est incontestablement le compositeur Eugen Doga qui a écrit de la musique pour films et spectacles, de nombreuses symphonies et cantates, cinq quatuors à cordes, des chansons et des romances immortelles.

Eugen Doga

Eugen Doga est né le premier mars 1937 dans le village moldave de Mocra. A 13 ans, il se présente littéralement pieds-nus à Chisinau pour se faire inscrire au Collège de musique. Il fut inscrit dans la classe de violoncelle et eut la chance d’avoir un professeur exceptionnel - Pablo Pacini, descendant d’une dynastie de musiciens italiens. Après le Collège, il fit ses études au Conservatoire dans la classe de violoncelle (1960) et de composition (1965).

Eugen Doga a commencé sa carrière de musicien en tant que membre de l’orchestre de la téléradiodiffusion nationale moldave, puis il a enseigné au Collège de musique de Chişinău, il a été fonctionnaire au Ministère de la Culture.

Il a été élu député dans l’organe législatif de la Moldavie, ainsi que dans le Soviet Suprême de l’URSS. Il a été membre du Comité d’administration de l’Union des Compositeurs de l’URSS et vice-président de l’Union des Compositeurs de Moldavie.

Eugen Doga détient le titre honorifique de Artiste du Peuple de Moldavie (1984) et de l’Union Soviétique (1987), il est lauréat du Prix national de la Moldavie (1980) et de l’URSS (1984), académicien de l’Académie des Sciences de Moldavie, Docteur Honoris Causa de l’Institut International de Cinématographie de Moscou, etc. Il a été décoré de l’Ordre de la République de Moldavie (1997), de l’Ordre « L’étoile de la Roumanie », de la médaille „Mihai Eminescu”, de la médaille d’or „L’homme du XXe siècle”.

Eugen Doga a écrit de la musique pour plus de 200 films produits en Moldavie, Russie, Roumanie et dans d’autres pays du monde. Sa musique pour les films „Lăutarii”, „O şatră urcă la cer”, „Ana Pavlova”, „Gingaşa şi tandra mea fiară”, ainsi que pour le ballet „Luceafărul” sont des pièces immortelles du patrimoine culturel national.

Né le premier jour du printemps, Eugen Doga reste marqué du signe du soleil, de la chaleur et de la renaissance. Etant en permanence à la quête de l’harmonie entre les états intérieurs et ceux extérieurs, il est pareil à un éclair qui émane une énorme quantité d’énergie créatrice. Il est toujours en mouvement.

Eugen Doga se considère né juste au temps et il en est reconnaissant à la providence, tout comme pour la chance d’avoir fait de très bonnes études musicales, d’avoir eu l’opportunité de travailler dans divers domaines de la vie culturelle, de connaître beaucoup de monde et d’enrichir son expérience de vie. Après avoir pratiqué plusieurs professions, Eugen Doga a décidé que l’hypostase qui lui va le mieux est celle de libre professionnel et il l’est depuis l’an 1972.

Très varié comme coloris et genres, l’œuvre de Eugen Doga se distingue par la pureté et la noblesse, l’expressivité imprégnée de mélancolie, prédisposant à la réflexion. Il ne reconnaît nul autre accompagnement que celui d’un orchestre dont tout instrument « dit » sa voix, les violons l’emportant. D’ailleurs, le compositeur a une prédilection spéciale pour les instruments aux cordes dont les possibilités il sait exploiter pleinement afin de produire des effets de polyphonie.

En écoutant sa musique, on voyage à travers l’univers, on a l’impression d’admirer de splendides paysages, de se déplacer dans d’autres dimensions spatiales et temporelles, autant ses mélodies sont expressives. Or, on ne peut écouter sa pièce „Pîrăiaşul” („Le ruisseau”) sans „entendre” le murmure d’un ruisseau, ni la superbe chanson „Codrii Moldovei” sans se „retrouver” au milieu des forêts séculaires moldaves. Or, toute mélodie composée par Eugen Doga est particulière. Sa chanson „Oraşul meu cel alb” („Ma ville blanche”) est devenue comme un hymne de la capitale moldave. Des patineurs de divers pays du monde ont gagné des médailles d’or sous les airs de la célèbre valse pour le film „Gingaşa şi tandra mea fiară („Ma douce et tendre fauve”) que le Président américain Ronald Reagan a appelé „valse du siècle”.

L’an 2007 a été décrété en Moldavie „Année Eugen Doga”, ceci en signe de reconnaissance pour la contribution précieuse du compositeur au développement de la culture et de la musique moldave. A l’occasion du 70e anniversaire du compositeur, la mairie de la capitale moldave a désigné Eugen Doga „citoyen d’honneur de la ville de Chisinau”.

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