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« Le parc de Mîndîc » - légendes et réalité

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Le complexe « Le parc de Mîndîc », qui a le statut de monument de la nature protégé par l’Etat, comprend un large parc, un manoir, un moulin d’eau avec un aqueduc puissant, six lacs, deux ponts de bois et un caveau familial. Il est situé à 4 km du village de Mîndîc, dans le nord du pays, et fut fondé en 1896 par Kaetan Ohanowicz, originaire de Pologne.

Une inspiration polonaise

Le manoir fut construit en 1893, suivant les traditions architecturales polonaises, selon le plan du fameux architecte Bernardazzi. C’est une construction en brique à deux niveaux avec une large cave, une mansarde et cinq entrées.

On dit que le seigneur était très prudent : il ne sortait jamais par la porte où il était entré. Selon une légende, un passage souterrain reliait le manoir au caveau familial, ainsi qu’au puit de la cour. Le puit n’existe plus, tandis que les secrets de ce passage restent un énigme.

Le parc s’étend sur environ 16 ha. Selon une légende, sa plantation dura 40 jours. Des plants jeunes, tout comme des arbres matures y furent plantés. Le rythme accéléré des travaux fut dicté par le fait que la maîtresse du seigneur Ohanowicz, qui se trouvait en Pologne, avait exprimé son désir de visiter le manoir.

Un grand parc

Le parc comprend une collection d’une quarantaine d’espèces rares de flore, y compris une vingtaine de plantes exotiques. La faune y est également très riche et variée. Dans le parc, il y a une allée de noyers âgés de 100 ans, une sombre allée de hêtres, un fameux pin noir avec une superbe couronne qui a environ 100 ans, un frêne touffu dont les rameaux se baignent dans l’eau limpide d’un lac. Dans le parc, il y a 15 allées, 5 sources d’eau, 3 lacs et 2 ruisseaux. C’est dans les lacs de la famille de Ohanowicz que, pour la première fois en Moldavie, fut élevée la carpe - miroir.

Les Ohanowicz disposaient d’un millier de hectares de terre. Cent familles de servants y travaillaient. Mais, selon un document datant de 1907, les habitants des villages de Mîndîc, Cotova et Suri, animés par les événements révolutionnaires de l’époque, occupèrent le fief de Ohanowicz.

La période soviétique

En 1944, des troupes de l’Armée Soviétique stationnèrent dans le manoir. Après la guerre, il fut utilisé comme siège d’une entreprise piscicole. Les constructions furent dévastées, les balcons en verre furent détruits, la chapelle et le puits du seigneur - de même, le marbre des cheminées - pillé.

Puis, le manoir passa dans la possession de la fabrique de sucre de Drochia. Les autorités communistes eurent aussi l’idée de transformer le manoir de Mîndîc dans une villa de Ivan Bodiul, premier - secrétaire du Comité Central du Parti Communiste de Moldavie. Mais, à la fin des comptes, le manoir fut transformé dans un camp de pionniers.

Un destin tragique

(La famille des Ohanowicz, comme le manoir, eut une destinée dramatique. Le seigneur perdit prématurément sa fille, puis - son fils. A cause de ces pertes irrécupérables, le seigneur subit de sérieux troubles psychiques. Il fut enterré dans le caveau familial. Son épouse Sofia Ohanowicz, d’origine arménienne, se retira en 1944 au-delà du Prout, s’établissant dans la ville roumaine de Brasov. Elle n’était pas au courant du décès de son fils en 1941 et l’attendait toujours.)

En 1993, conformément à un document émis par le Parlement moldave, le parc de Mîndîc fut inclus dans le registre des monuments protégés par l’Etat. En 1998, il fut également inclus dans la liste des monuments d’architecture paysagère. A présent, il est filiale du Musée d’Ethnographie et d’Histoire Naturelle.

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