Le Prout, qui forme la frontière occidentale de la Moldavie, n’est pas un fleuve mais une rivière car il se jette dans le Danube à Giurgiulesti.
Les origines
Son nom latin est Tyras, ce qui a donné son nom à la capitale de la Transnistrie, Tiraspol. Tyras est aussi le nom d’une colonie grecque fondée à côté des du fleuve à environ 600 ans av. JC. En 56 ap. JC, une colonie romaine s’y installe, et développe le commerce du vin, du poisson et de céréales.
A noter que si l’on utilise généralement le mot Dniestr en français, on emploie plutôt le terme Transnistrie (fondé sur le roumain Nistru), qui signifie au-delà du Dniestr, que « Trandniestrie » qui serait plus logique, mais aussi moins esthétique. Le territoire séparatiste se proclame d’ailleurs « République du Dniestr ».
Les sources du fleuve
Le fleuve prend sa source dans les forêts ukrainiennes des Carpates à Staryj Sambir, non loin de la frontière polonaise se jette dans la mer Noire, au sud d’Odessa (en Ukraine), dans un large estuaire. Il prend la direction du sud-est et alimente le lac artificiel de Dubossary. Il passe notamment par les villes moldaves de Soroca, Ribnita, Grigoriopol, Tighina (Bender), et Tiraspol.
L’activité économique
Le fleuve a longtemps été navigable, et a permis l’exportation de denrées agricoles, de céréales, de légumes et de bois. Son bassin est essentiel pour l’économie Moldave, puisque plusieurs villes importantes s’y situent ainsi que des industries de Transnistrie.
Une perspective de coopération transfrontalière
Le Dniestr fait l’objet d’un projet de coopération transfrontalière entre la Moldavie et l’Ukraine, que l’on peut observer sur le site www.dniestr.org. En effet, outre les problèmes politiques liés aux tensions autour du Dniestr, le problème du développement durable de la région est d’actualité.
Florent Parmentier, analyste-politique pour Moldavie.fr