1) Vous venez de mener, au nom de l’IPP, un grand sondage national au mois de mars-avril 2006. Quels sont les résultats qui vous ont le plus surpris ?
En général, nous n’avons pas constaté de surprises.
Il est intéressant de voir que 68 % des personnes interrogées connaissent l’existence du Plan d’Action UE-Moldavie, et qu’un tiers d’entre eux disent connaître ce qui est écrit dans ce document.
Ce qui est aussi intéressant, c’est la réponse a la question : qu’est ce que peut accélérer le processus d’intégration de la Moldavie en UE ? Concrètement, les réponses se sont distribuées selon trois possibilités : il faut promouvoir les réformes selon l’exemple des autres pays ex/candidats et actuels membres (36,4 %), il nous faut une décision politique de l’UE (29,6 %), et nos dirigeants doivent agir d’une manière concrète (33,7 %).
Le troisième point intéressant est que les communistes au pouvoir bénéficient toujours d’un support massif de la population.
2) A votre avis, dans quels domaines la Moldavie a-t-elle le plus progressée ces dernières années ?
Les dirigeants et la population ont compris que l’intégration dans l’UE doit se passer grâce aux réformes internes, et non pas par l’intermédiaire des voyages à Bruxelles.
Autre résultat extrêmement important : les déclarations du mois de mars 2005 et les lois de juillet 2005 concernant l’intégration européenne et le conflit en Transnistrie. Les documents ont été adoptés à l’unanimité, les positions des leaders sont devenus positions officielles d’Etat, et ont mené à un consensus national.
3) L’orientation européenne de la Moldavie fait plutôt consensus au sein de l’opinion publique. Vous paraît-elle bien informée des enjeux et consciente des progrès à réaliser ?
Bien sûr que non, il faut travailler beaucoup dans ce domaine. Le chemin est encore long mais a commencé.
Propos recueillis par Florent Parmentier, analyste-politique pour le portail francophone Moldavie.fr