Un article co-signé par Jean-François CARON et Sébastien BOUCQ
Une grande partie des territoires sont encore trop riches pour se poser les bonnes questions. Voilà l’atout majeur des territoires « pauvres ».
En effet, dans un contexte économique où la logique industrielle financiarisée ne fonctionne plus sur aucun continent, être un territoire « pauvre » c’est être invité à essayer un autre modèle. Si de plus cette trajectoire est épaulée par un autre territoire « pauvre », qui a lui-même expérimenté concrètement différents modèles alternatifs, cela commence à ressembler à une opportunité !
Même les territoires « pauvres » sont riches de ressources insoupçonnées. Le sol riche de Moldavie - pour une alimentation saine, le soleil et le vent - pour des énergies renouvelables. Riche aussi de ressources « immatérielles » : le courage de sa population, l’envie de ses expatriés de voir leur Pays se développer sainement, leur envie d’offrir un avenir à leurs enfants, leurs compétences acquises à l’étranger, leur double culture…
Encore faut-il que ces ressources profitent à tous, à l’intérêt collectif et individuel, et sur le long terme. Car les vagues d’industrialisation sont suivies de désindustrialisations calamiteuses. C’est le constat à partir duquel la petite ville de Loos-en-Gohelle, en France, a mis en place un modèle de développement territorial issu de tous et pour tous, visant à la résilience collective et individuelle, nommé « Economie de la Fonctionnalité et de la Coopération » (EFC).
Voilà une réelle opportunité de développement durable et économique pour la Moldavie : s’appuyer sur l’expertise existante (Loos-en-Gohelle / EFC) et la mettre en place localement, avec le soutien des communautés moldaves de France, de Québec, d’Allemagne, etc.
Références :
- - http://www.loos-en-gohelle.fr/loos-ville-pilote/
- - http://www.dailymotion.com/video/x5bw7ps
- - http://www.ieefc.eu/leconomie-de-fonctionnalite-de-cooperation/
- - https://www.youtube.com/watch?v=mpSKK77VEGc
Le 21 novembre 2017