Le rôle de la banque
La banque a pour mission de sélectionner les projets économiquement viables : son rôle est un peu celui du cœur dans un corps humain qui distribue le sang riche en oxygène vers les organes qui en ont besoin. C’est pourquoi chaque banque est soumise à une supervision assez stricte par une autorité de tutelle, afin de vérifier la solidité de l’établissement financier par rapport aux risques.
La confrontation avec la concurrence étrangère
Ainsi, après ce renforcement des banques moldaves, l’étape suivante consiste à affronter la concurrence étrangère. Le groupe autrichien Erste Bank, qui détient la grande banque roumaine BCR, a de fait un pied en Moldavie. De même, la Reiffeisen Bank a ouvert un bureau à Chisinau, alors qu’elle ne pourra vraisemblablement pas obtenir d’autorisation avant un an, ni même disposer d’un réseau complet. La deuxième banque de Russie, Vneshtorgbank, a elle aussi des intentions de rentrer sur le marché moldave. De fait, la concurrence n’est qu’une question de temps.
Continuer la consolidation des banques moldaves
Afin de supporter la concurrence des banques étrangères, les locales doivent absoluement se renforcer, c’est-à-dire fusionner, se regrouper ou faire alliance afin de limiter la concurrence. Il s’agit aussi de réaliser des investissements pour développer et étendre les produits bancaires, accroître la qualité des services et rationaliser ses structures, pour améliorer leur rentabilité. Pour l’instant, les banques moldaves ne participent pas assez au financement des entreprises, à l’exception peut-être de Moldova-Agroindbank ou Banca de Economii.
Florent Parmentier, analyste-politique pour Moldavie.fr
Pour en savoir plus, voir Anatol Caslaru, Sistemul bancar in fata unor modificari structurale