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Les Pâques des Bienheureux

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La religion chrétienne orthodoxe consacre plusieurs jours durant l’année à la commémoration des défunts. Pastele Blajinilor - les Pâques des Bienheureux - est la plus importante de ces journées, étant célébrée le premier dimanche ou lundi après les Pâques, comme une rencontre imaginaire des vivants avec les défunts.

Cette fête a plusieurs noms - Paştele ou Lunea Morţilor (Pâques ou Lundi des Défunts), Prohodul, Paştele Blajinilor (les Pâques des Bienheureux).

En Moldavie, c’est ce dernier nom qui est le plus souvent utilisé. Or, les croyants orthodoxes considèrent que les défunts sont capables d’influencer, positivement ou négativement, sur la vie des gens, d’apporter la santé ou des maladies, le succès ou, au contraire, certains malheurs.

Les Pâques des Bienheureux ont les origines dans une fête populaire païenne liée au culte des défunts qui semble être plus ancienne que le christianisme.

Comme jadis, cette fête est célébrée au printemps, les rites de commémoration des défunts étant liés à la renaissance de la nature. A noter que cette fête n’est pas célébrée par tous les orthodoxes.

La fête est précédée par des actions de salubrité dans les cimetières qui sont entreprises dès le jeudi avant la fête, appelé aussi le Jeudi des défunts.

Les offrandes sont un élément essentiel de la fête de commémoration des défunts – des brioches en forme d’anneau, des cierges, des allumettes, des œufs peints de couleur rouge, des serviettes et des pièces d’habillement…

Le matin des Pâques des Bienheureux les gens vont aux cimetières, sur les tombes de leurs proches, avec des offrandes qu’ils déposent sur les pierres tombales.

Le prêtre arrive et bénit les tombeaux avec les offrandes, après quoi ces offrandes sont données aux enfants, aux parents et aux nécessiteux.

En Moldavie, il y a diverses formes de commémoration des défunts le jour des Pâques des Bienheureux. Dans certains villages, les gens viennent au cimetière, distribuent des offrandes, après quoi ils rentrent chez eux et se rassemblent autour d’une table de commémoration.

Mais dans la plupart de villages, on amène des plats et du vin au cimetière et on met une table commune autour de laquelle on commémore les proches partis dans l’autre monde.

D’habitude, on ne boit pas tout le vin du verre qu’on reçoit, mais on en laisse un peu sur le fond et on le verse sur les tombeaux. Les superstitions disent que les défunts en « boivent » aussi. En outre, les restes de la nourriture sont laissés sur place « pour nourrir l’âme des morts », car on croit que les défunts se réjouissent beaucoup de cette fête et de la liaison qui est ainsi maintenue entre eux et les êtres humains.

Relecture - Didier Corne Demajaux.

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